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Sahara : une dynamique régionale et internationale pour régler définitivement un différend régional de longue date

La région du Sahara connaît un essor économique inédit, que conforte un élan diplomatique international en faveur de la souveraineté marocaine sur la région et de l’Initiative d’Autonomie comme seule solution politique au différend régional sur le Sahara. La Proclamation américaine du 10 décembre 2020 et l’ouverture de 23 Consulats Généraux, représentant tous les Continents, dans la région matérialisent cette dynamique régionale et internationale de fond. Cet élan renforce le processus politique mené sous l’égide exclusive de l’ONU pour parvenir à une solution définitive à ce différend, qui permettra la stabilité de la région et de son espace environnant.

Par Alexandra Taieb

Réformes : une dynamique au service d’un développement durable et inclusif

La région du Sahara a connu ces dernières années un développement soutenu, concrétisé le 6 novembre 2015 par le lancement d’un « nouveau modèle de développement », s’appuyant sur une enveloppe budgétaire globale de 85 milliards de dirhams, soit environ 9 milliards de dollars.

La région du Sahara offre, sur le plan économique, une panoplie de secteurs pourvoyeurs de richesses, d’emplois, et à fort potentiel d’exportation, tels que l’industrie, la pêche, l’agriculture, les énergies renouvelables ou le tourisme. Les réformes engagées sur ce territoire ont pour objectif de dynamiser le tissu économique local en vue de créer de la croissance inclusive et un développement durable bénéfique aux populations locales.

Un environnement d’affaires dynamique

Cette région, aux opportunités d’investissements et de commerce multiples, constitue un véritable pôle socioéconomique de dimensions régionale, continentale et internationale. Elle est distinguée par un environnement d’affaires dynamique composé de 6 125 entités économiques générant près de 1,72 milliard de dirhams de dépôts. Le PIB par habitant y est 1,6 fois supérieur à la moyenne nationale, s’élevant à 51 724 dirhams contre 32 394 dirhams. La consommation finale des ménages par tête (19 938 dirhams) est plus importante de 8,5 % que celle au niveau national. Plusieurs projets structurants multisectoriels ont été lancés dans la région, à l’image du mégaprojet du port de Dakhla Atlantique, de la voie express Tiznit-Laâyoune-Dakhla, du projet West Africa Free Zone, et des projets de dessalement d’eau de mer, notamment à Dakhla.

La pêche est une activité au centre des enjeux socioéconomiques. La création de pôles compétitifs de produits de la mer ainsi que l’aménagement de villages de pêcheurs visent à créer une nouvelle zone de développement régionale bénéfique aux pêcheurs locaux.

Dotée de deux « cités des métiers et des compétences » et d’une technopole, la région du Sahara offre un capital humain qualifié à même d’accompagner l’essor industriel et la mise en place d’écosystèmes innovants aux standards internationaux.

Sur le plan énergétique, plusieurs projets ont été initiés afin de développer les énergies renouvelables dans ces territoires à fort potentiels solaire et éolien, notamment l’installation de parcs de production d’énergie éolienne à Tarfaya, Foum El Oued, Akhfenir I et II, et la mise en service des centrales solaires Noor Laâyoune I et Noor Boujdour I, destinées à consacrer la place du Maroc en tant que hub régional et continental d’énergies propres.

Cette impulsion globale a permis au Sahara occidentalde se positionner comme une destination de choix pour de nombreux opérateurs économiques étrangers.

Intégration économique

L’essor de la région du Sahara s’inscrit dans le cadre d’une meilleure intégration aux courants d’échanges internationaux à l’aune de l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), mais également du repositionnement de l’Afrique sur l’échiquier mondial.

Les efforts des pouvoirs publics portent sur la dotation des provinces du sud en infrastructures de base. Parallèlement, un autre chantier est en cours : leur apporter un cachet touristique singulier en dégageant pour chacune des deux régions du Sahara une spécialité. Le point commun restera un tourisme durable.

Le balnéaire connaît un essor important. Le littoral du Sahara, qui se caractérise par une grande diversité de paysages, s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres. Le défi pour les autorités publiques est de promouvoir ces plages et les espaces naturels vierges de l’arrière-pays. Le but est de préparer l’émergence d’un nouveau pôle balnéaire. L’ensemble des chantiers réalisés et ceux en cours traduisent l’ambition d’ériger le Sahara en véritable moteur de l’intégration économique africaine aux plateformes logistiques compétitives, ouvertes sur l’Atlantique et l’Afrique.

Les relations économiques entre le Maroc et plusieurs pays, notamment africains, ont été consolidées au travers de l’inauguration des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla, ce qui a contribué au développement socioéconomique du Sahara en relançant l’intérêt pour les investissements et le commerce dans cette région aux potentiels et au positionnement géographique privilégiés.

Mettre Frise sur les consulats en pièce jointe

Diplomatie : l’ONU au cœur du processus politique

Le Conseil de sécurité de l’ONU balise le processus politique en vue de trouver une solution politique réaliste. L’organisation de tables rondes est aujourd’hui privilégiée. De son côté, l’Union Africaine consacre le rôle exclusif du Conseil de sécurité de l’ONU dans la conduite du processus politique pour la résolution du différend régional autour du Sahara.

En juillet 2018, la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de l’UA, réunie à Nouakchott, adoptait la décision 693 consacrant le rôle exclusif du Conseil de sécurité de l’ONU pour le traitement de la question du Sahara. Une décision qui intervenait une année après le retour du Maroc dans l’UA, et qui venait mettre fin à des débats houleux et récurrents au sein de la Conférence chaque fois que cette question était débattue.

L’UA soutient les choix des Nations unies

Dans un continent aspirant à davantage d’intégration et d’unité, la décision des chefs d’État et de Gouvernement d’adopter cette décision à l’unanimité est venue refléter le souhait de ne pas renforcer les divisions créées par ce différend en Afrique. Cette décision a permis la mise en place de la Troïka ― mécanisme composé des présidents sortant, en exercice et entrant de la Conférence ― associée au président de la Commission, pour suivre la question du Sahara au sein de l’UA. Ce mécanisme a été mandaté pour apporter un soutien au processus politique mené par le Conseil de sécurité pour trouver une solution réaliste, pragmatique et durable, qui repose sur le compromis.

La décision 693 interdit ainsi à tous les organes délibérants de l’UA, et a fortiori au Conseil de paix et de sécurité de l’UA, de statuer sur le dossier du Sahara ou d’interférer dans le processus politique mené par le Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel. Les trois chefs d’État membres de la Troïka et le président de la Commission ne peuvent qu’apporter leur soutien au Conseil de sécurité à ce sujet, notamment au travers du rapport oral du président. Cette approche, élaborée en 2018 au cours de la présidence rwandaise de l’UA du Président Paul Kagame, a permis d’apaiser les tensions au sein de la Conférence.

Certes, des tentatives ont été opérées pour raviver les débats sur le Sahara au sein de l’UA, mais elles se sont heurtées à l’avis rendu, en février 2019, par le Bureau des affaires juridiques de l’UA consacrant la décision 693 ― approche notamment défendue par l’ex-Président du Parlement panafricain, George Nkodo Dang. Ces différentes décisions prouvent que l’Afrique a fait un choix : ne pas suivre l’agenda de certaines diplomaties mais l’agenda du continent, mettre fin à aux instrumentalisations et aux influences partiales, et s’inscrire de façon constructive dans l’accompagnement et le soutien aux efforts exclusifs des Nations unies visant la recherche d’une solution politique définitive au différend régional concernant le Sahara.

L’ONU réitère son attachement au processus politique de tables rondes

En appelant le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario à poursuivre leur engagement dans le processus des tables rondes, dont les deux premières ont eu lieu à Genève en décembre 2018 et en mars 2019, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est inscrit dans la lignée des progrès réalisés. Il a réitéré, dans sa résolution 2602 du 29 octobre 2021, la prééminence du processus politique onusien pour parvenir à une solution politique, en réaffirmant le format de ce processus, ses acteurs et sa finalité. Cette résolution vient s’ajouter à la série des cinq précédentes du Conseil de sécurité. Son adoption, à quelques jours seulement de la prise de fonction de Staffan de Mistura, est venue baliser la suite du processus mené sous les auspices de l’ONU.

La Conférence ministérielle sur l’appui à l’autonomie sous la souveraineté du Maroc, tenue en janvier 2021 et organisée par les États-Unis et le Maroc, a vu 42 pays exprimer leur soutien au processus politique conduit sous l’égide exclusive de l’ONU, en vue d’aboutir à une solution basée sur l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara. La présentation de cette Initiative a constitué un tournant, en tant que solution de compromis, à ce conflit vieux de plus de 45 ans.

Implication américaine dans le dossier du Sahara : un pari sur l’avenir

Joignant l’acte à la parole, les États-Unis ont multiplié les positions constructives sur le dossier du Sahara, en faveur de la stabilité et de la sécurité, s’inscrivant ainsi dans la continuité.

En 2007, l’administration américaine considérait que la proposition d’autonomie faite par le Maroc était une solution sérieuse, crédible et réaliste à ce différend, et donnait une claire indication dans le processus de son règlement.

Parallèlement, le Congrès américain autorisait d’étendre les financements alloués au Maroc pour qu’ils bénéficient à la région du Sahara. Les États-Unis rejoignaient ainsi d’autres grandes puissances ayant inclus ce territoire dans les accords économiques et commerciaux avec le Maroc. Depuis, les administrations américaines successives, qu’elles soient républicaines ou démocrates, ont affirmé leur soutien au plan d’autonomie pour le Sahara, et fortement soutenu la promotion de la paix régionale.

Mais c’est la proclamation présidentielle américaine du 10 décembre 2020, dans laquelle les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara, qui vient marquer un véritable tournant dans ce dossier. Les États-Unis reconnaissent « la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara et réaffirment leur soutien à la proposition sérieuse, crédible et réaliste du Maroc à l’autonomie comme seule base pour un règlement juste et durable de ce différend ».

Reconnaissance de la marocanité du Sahara

Dans la foulée, les États-Unis ont adopté une nouvelle carte du Maroc incluant le Sahara, utilisée par l’ensemble des administrations américaines. La Mission permanente des États-Unis auprès de l’ONU a également diffusé auprès des membres du Conseil de sécurité et des 193 États membres des Nations unies la proclamation présidentielle portant reconnaissance de la marocanité du Sahara, dans les six langues officielles de l’ONU. Sur le plan économique, Washington s’est engagé dans le développement économique et social de la région en encourageant les investissements américains et en finançant un certain nombre de projets au profit des habitants du Sahara.

Washington a signé avec Rabat des accords pour un montant de quelque 5 milliards de dollars, dont 3 milliards d’investissements privés, afin de faire du Royaume la plaque tournante en Afrique du Nord du programme Prosper Africa, qui a pour ambition de financer des projets portés par des opérateurs marocains ou d’autres nationalités du continent. La décision américaine, qui est loin d’être un fait isolé, s’inscrit en faveur du développement, de la stabilité et de la sécurité de la région et, au-delà, de l’Afrique.

Après avoir lancé le processus d’identification d’un site approprié pour un consulat physique, les États-Unis ont choisi de tirer davantage parti du positionnement stratégique du Maroc en tant que plaque tournante du commerce en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. Ce consulat soutiendra et encouragera les projets d’investissement et de développement apportant des avantages tangibles à la région et à ses habitants.

Le Gouvernement américain a également procédé au lancement du projet « Promouvoir les opportunités économiques de Dakhla et de Laâyoune », au travers de l’Initiative de partenariat des États-Unis au Moyen-Orient (MEPI). Ce projet contribuera à promouvoir les potentialités et les atouts économiques de Laâyoune en vue de faciliter les opportunités d’échanges et de partenariats B2B, et de collaboration économique à l’échelle nationale et internationale dans plusieurs secteurs clés, notamment l’agribusiness, la pêche et l’aquaculture, le tourisme, les énergies renouvelables et la logistique.

À la faveur de ces évolutions, il apparaît clairement que la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara est un pari sur l’avenir pour une région intégrée, stable et prospère.

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