En 15 ans de mandats, Christian Estrosi a su faire de Nice l’une des villes les plus attractives du pays. Président de la métropole, il nous détaille les projets d’avenir pour son territoire, qu’il veut à la pointe de l’innovation numérique et de la santé. Il évoque également sa conception de l’engagement politique, qu’il veut intransigeant et transpartisan.
Propos recueillis par Alexandra Taieb
Monsieur, vous êtes maire de Nice depuis mars 2008. Qu’avez-vous cherché à insuffler au cours de ces 15 années ? Quels ont été selon vous les changements marquants sous vos mandats ?
Lorsque je suis devenu maire, Nice était déjà classée 5e ville de France, avec une situation géographique envieuse et un climat agréable. Mais c’était une ville qui ne tirait pas suffisamment parti de ses atouts pour véhiculer une meilleure image d’un héritage et d’un patrimoine culturels et historiques. La ville avait la grande faiblesse de faire reposer son économie essentiellement sur une politique de services et sur le tourisme bas de gamme. Donc ma préoccupation première a été de diversifier durablement ses ressources futures, en misant en premier lieu sur l’industrie.
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Lorsque j’en parlais à Nice à l’époque, on me raillait en disant : voulez-vous installer des hauts-fourneaux ? du textile ? de la sidérurgie ou de l’automobile ? Non. Il se trouve que j’étais Ministre de l’Industrie au moment où j’ai été élu maire de Nice, en pleine crise des subprimes. J’avais des indicateurs qui me disaient que l’industrie numérique ou les industries de santé, de toute évidence, allaient émerger et que ceux qui seraient les premiers à s’emparer du sujet, naturellement, marqueraient leur territoire et renforceraient leur attractivité. C’est ce à quoi je me suis attaqué.
En premier lieu, je me suis doté des outils nécessaires en construisant une métropole et en prenant pour la construire des bassins versants, donc une configuration que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Nous sommes aujourd’hui une intercommunalité qui part de 3 200 m d’altitude, et qui finit au bord de la Méditerranée. Cela nous permet d’exploiter toutes les ressources naturelles, de les valoriser, de les protéger — en énergies renouvelables d’abord. Par ailleurs, nous bâtissons une opération d’intérêt national, fondée sur la santé et la transition.
Cela m’a valu en moins de 10 ans d’attirer des laboratoires et un immobilier d’entreprise de haut niveau, de faire passer l’université de Nice, et son potentiel, de 23 000 à 48 000 étudiants. Nous accueillons maintenant, au-delà d’un nouveau campus tourné vers l’innovation et le numérique, toutes les grandes écoles. Nous avions déjà l’EDHEC, qui continue de s’étendre puisque nous allons avoir de nouveaux locaux consacrés à la RSE. À côté de cela, nous avons vu s’installer le CNAM, Centrale, Meta et Simplon avec l’académie du métavers, l’école 42, l’Isart qui est la première école de jeu vidéo au monde créée au Canada et qui s’est implantée à Nice. Je pense aussi aux écoles en cours d’installation comme le groupe Vatel et l’école Ferrandi dans le domaine de l’hôtellerie et de la gastronomie, sans compter l’école de cinéma Louis-Lumière qui va quitter la Plaine-Saint-Denis pour s’installer chez nous. J’ai cherché à créer des passerelles entre la recherche, l’enseignement supérieur et les industries. Bosch, Cisco, IBM, EDF, Veolia ont installé leur grand laboratoire dans l’agglomération niçoise. Au moment où je vous parle, le laboratoire pharmaceutique Virbac, dédié à la santé animale, rapatrie ses activités d’Australie pour Nice.
Maintenant, nous sommes sur une stabilité économique, où d’un côté nous avons énormément développé et requalifié la politique touristique, qui n’est plus un tourisme de masse mais un tourisme d’art de vivre, de culture, d’évènementiel, et d’un autre côté nous avons développé une activité industrielle et avons été labellisé « Territoire d’industrie » pour 2023-2027, ce qui a été officialisé par Bruno Lemaire en visite le 9 février dernier.
À propos du tourisme, quels grands évènements à venir doivent permettre de faire briller Nice à l’international ?
Les revenus touristiques représentent environ 55 % des recettes de la ville, avec moins de fréquentation que d’autres villes. Nous sommes sur un tourisme choisi. À titre d’exemple, en 2023, nous encaissons 19 millions d’euros de taxe de séjour, contre 15,5 millions l’année précédente. Au moment où je vous parle, j’ai 3 000 chambres d’hôtel en 4 étoiles luxe et 5 étoiles palace qui sont en chantier. Tout s’enchaîne et va de pair. On était en droit de se demander pourquoi il existe de grands hôtels à Monaco et à Cannes et rien à Nice.
Quand vous commencez à jouer la carte de l’attractivité, tous les paradigmes s’inversent. Des évènements internationaux qui se déroulaient à l’étranger viennent de nouveau chez nous. Le 111e Tour de France, qui finissait traditionnellement sur les Champs-Élysées à Paris, arrivera sur la Promenade des Anglais, en cette année olympique. Nous pourrions d’ailleurs accueillir des épreuves des Jeux olympiques d’hiver en 2030. Pendant 40 ans, le Championnat du monde Ironman se déroulait à Hawaii dans le Pacifique, et maintenant, pour les 10 prochaines années, il aura lieu à Nice. La ville accueillera également la Conférence des Nations unies sur l’Océan, après New York et Lisbonne, en juin 2025. Tout s’enchaîne. C’est une dynamique globale.
En quoi Nice est-elle attrayante pour les investisseurs internationaux ? Quels sont les secteurs d’avenir, ceux que vous souhaitez pousser ?
Je pars toujours du principe qu’un centime d’investissement public doit produire 10 centimes d’investissement privé. C’est le bras de levier que doit produire l’économie publique, surtout dans des périodes comme celle que nous connaissons aujourd’hui. Dans la métropole niçoise, nous investissons pour avoir un répondant du côté du privé.
J’essaie d’en faire une ville où la French Tech prend tout son sens. Je pousse beaucoup sur la santé, publique ou privée, et les laboratoires de recherche. En tant que président du Conseil de surveillance du CHU, je travaille aujourd’hui sur la création d’une grande cité des santés, dans la plaine du Var, à horizon 2031-2032, où seront regroupés les services de gériatrie du CHU et de l’hôpital de l’Archet, une grande filière femme-mère-enfant, et une nouvelle antenne du centre anticancéreux Antoine-Lacassagne, qui a une excellente réputation, mais dont les bâtiments ne répondent plus aux besoins de la démographie, ni à l’évolution des traitements des cancers qui se transforment en maladies chroniques et exigent beaucoup d’ambulatoire ; plus des pôles santé, qui remplacent de plus en plus les médecins, lesquels peinent à répondre à la demande. La fréquentation des urgences hospitalières est passée de 50 000 visiteurs par an à 100 000. On se plaint de manquer de médecins dans les hôpitaux, mais aujourd’hui, pour le moindre nez qui coule, on va à l’hôpital. La création de pôles de santé dans les quartiers doit permettre de résoudre ce problème.
Nous sommes aussi en train de chercher une réponse en matière de logement étudiant, parce que nous avons besoin de faire monter en puissance notre pôle d’enseignement supérieur. Je veux vraiment rester axé sur l’innovation, le numérique et la santé. Ce sont pour moi les secteurs d’avenir, sur lesquels je souhaite me concentrer.
Quelle importance revêt pour Nice l’environnement et les mobilités douces ? Comment contribuez-vous à mettre en place une urbanisation durable ?
L’homme politique commet souvent l’erreur de penser que ses idées sont bonnes. Mais nous ne sommes ni géographes, ni climatologues. En revanche, nous sommes capables de lire ce que les indicateurs nous montrent. En 2008, j’avais l’intuition que des phénomènes commençaient à se passer, même si nous n’étions pas encore dans les alertes du GIEC. La montagne est un grand indicateur des modifications climatiques, quand elle est au pied des grandes villes. Vous allez à 2 000 m d’altitude, dans le parc du Mercantour, et vous pouvez directement observer le jaunissement de certains conifères comme le pin cembro. Cela pose question. À Nice, j’ai commencé à faire faire avec AtmoSud des analyses des taux de CO2 ou de particules fines dans la métropole. Nous avons la chance d’avoir de grands laboratoires comme l’Observatoire de la Côte d’Azur ou le Laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer, qui nous ont aidés à tracer une cartographie des îlots de chaleur, etc. Cela nous a permis d’étudier quels étaient les endroits où nous risquions d’avoir des désastres avec les épisodes orageux de l’automne méditerranéen.
Nous avons étudié comment changer notre manière de faire, notamment sur les constructions. Dans les années 1980 et 1990, on se disait qu’on pouvait construire dans le lit du fleuve, car nous avions du foncier gratuit et besoin d’implanter un théâtre ici, un palais des congrès là… En réalité, les coûts sont plus importants, à tous niveaux. Nous avons coupé des courants d’air qui passaient d’une rive à l’autre, entre la ville ancienne et la ville baroque du XIXe siècle dessinée par le Consiglio d’Ornato (organe directeur de la mise en application du plan d’agrandissement et d’embellissement de la ville de Nice, créé en 1832, ndlr) et poursuivie par Haussmann. On a commencé à mettre en place un plan de démolition de 70 ha de béton, pour végétaliser et faire des jeux entre les courants d’air, l’eau, la végétalisation, et enlever les concentrations de polluants qui circulent de plus en plus. Les résultats sont là, puisqu’entre 2008 et aujourd’hui nous avons réduit nos taux de CO2 et de particules fines de 40 %. Nous ne sommes plus dans le réseau d’alerte de l’UE nous demandant d’être ZFE (Zone à faibles émissions, ndlr), contrairement à Lyon, Marseille ou Paris. Le fait d’être descendu sous ce seuil me permet de ne pas avoir une politique punitive.
Dans tout cela, l’amélioration de l’isolation thermique joue beaucoup. Par exemple, tout le parc universitaire construit entre les années 1970 et 1980 est un désastre au niveau isolation thermique. Nous avons plus de 100 millions d’euros d’aide de l’État pour d’énormes programmes de rénovation énergétique de bâtiments publics. Nous avons également des programmes d’accompagnement aux particuliers. Vous avez ensuite les mobilités. À Nice, notre plus grand handicap, contrairement aux autres grandes villes de France, c’est que nous étions la seule à ne pas avoir de TCSP (Transport collectif en site propre, ndlr). Lorsque vous partez de zéro, cela coûte très cher. Aujourd’hui, les transports en commun, sur 2 500 km de lignes, comptent pour près de 58 % du budget principal de la métropole. Il faut continuer, même si cela est très compliqué. Concernant les pistes cyclables, nous avons fait 80 km de vraies pistes.
Que mettez-vous en place pour développer les énergies renouvelables dans la métropole ?
Je ne souhaite pas me disperser, et m’appuie sur la base d’un réseau énergétique qui utilise toutes nos ressources naturelles. Aujourd’hui, dans toutes les zones que j’ai équipées en réseau de chaleur et de froid ou par la géothermie, on produit de l’énergie à 5 centimes d’euro le kilowattheure. Malheureusement, le prix vendu au client est entre 27 et 30 centimes. Je suis convaincu que les élus locaux gagneront la bataille de pouvoir facturer eux-mêmes par rapport au coût de production et de gestion. S’il n’y avait pas les règles européennes qui imposaient une uniformité, je facturerais à 8 centimes le kilowattheure.
Nous avons également de grandes usines de traitement, notamment des eaux usées. Nous avons passé un marché avec Suez, pour un montant de 726 millions d’euros, pour le traitement des eaux usées de 26 communes de la métropole. La station d’épuration Haliotis 2 permettra de produire de l’énergie, de réutiliser des eaux usées et de traiter les microplastiques. Cela va nous faire diviser par dix la facture de coût d’énergie. Ça va permettre de mettre en place la méthanisation pour notre réseau de transports, de faire des réseaux de chaleur et de froid pour l’aéroport, de traiter les boues sur place, et de réinjecter dans un réseau brut toutes les eaux usées traitées, pour l’arrosage des espaces verts, sans avoir à pomper dans les ressources naturelles.
En dépit de la vidéosurveillance et du renforcement des forces de sécurité, nombreux sont les Niçois qui déplorent la montée de la violence et de la délinquance dans la ville. Comment l’expliquer, et comment y remédier ?
Tout d’abord, il convient de préciser que la montée de la délinquance est générale. Elle n’est pas propre à Nice. C’est une réalité : la délinquance est à un niveau beaucoup plus faible qu’à Marseille, Toulouse, Nantes ou Strasbourg. Il y a plusieurs types de délinquances. La délinquance de voie publique a baissé considérablement. La violence dans les transports a quasiment disparu car toutes nos rames sont équipées en vidéosurveillance. Si vous procédez à un acte de violence, à l’arrêt suivant vous êtes interpellé. Concernant les violences intrafamiliales, elles sont ce qu’elles sont, mais nous avons une Maison des victimes avec des avocats à disposition, ce qui fait que nous avons beaucoup plus de plaintes qu’avant, et c’est tant mieux. Les femmes et leurs enfants peuvent être hébergés dans l’anonymat, et n’ont pas besoin de rentrer chez eux. Et puis il y a des violences, dans certains quartiers très identifiés, comme partout ailleurs, avec du trafic de drogue et des filières clandestines, à 70 ou 80 % tunisiennes pour la métropole de Nice. Ce n’est pas une délinquance de cœur de ville. Ce que nous constatons, d’une manière générale, c’est que la délinquance a baissé de 7,5 %.
J’espère que la loi sur l’immigration qui vient d’être votée nous permettra de ne pas relâcher des mineurs étrangers au bout de 48 heures. Le préfet a pris les premières OQTF (Obligations de quitter le territoire français, ndlr) depuis cette loi, j’espère que cela s’appliquera. On finit également de démolir des immeubles qui leur servent de repères. La solution passe aussi par des plans d’urbanisme dans ces secteurs.
Concernant la vidéosurveillance, j’espère également obtenir gain de cause dans le combat que je mène depuis plusieurs années contre la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés, ndlr). Alors que les logiciels sont opérationnels, nous ne pouvons mettre sur les réseaux de caméras les fiches qui permettent d’utiliser la reconnaissance faciale.
Vous avez pris parti pour dénoncer le terrorisme du Hamas et réclamer la libération des otages. Ne craignez-vous pas les critiques de vos opposants politiques qui ont du mal à dénoncer les méfaits du Hamas, ainsi que celles d’une partie de la population de votre métropole ?
Si on fait de la politique en se disant : je laisse mes convictions de côté parce que je crains que cela ait des conséquences électorales… ! Moi, je fais de la politique avec conviction. Je ne crains pas ces voix, et je fais ce que ma conscience me dicte de faire. Quand l’Ukraine a été attaquée, j’ai sorti le drapeau ukrainien. Quand l’Arménie a été attaquée par l’Azerbaïdjan, j’ai sorti le drapeau arménien. Et on va me dire qu’il ne faut pas mettre le drapeau israélien ? Et cela alors que ce n’est pas une nation qui les attaque mais un mouvement terroriste ? Je ne cesse de dire, depuis 2015, qu’il existe une cinquième colonne islamiste qui peut frapper à tout moment sur notre territoire. C’est une réalité. Si nous avons la faiblesse de ne pas soutenir le combat d’Israël face au Hamas, on en fera les frais. Si Israël réussit à éliminer le Hamas, il éliminera une part de ceux qui nous menacent. Je ne lâche rien, même si j’ai beaucoup de menaces de mort. Je ne les crains pas et je suis très fier d’avoir sur le fronton de ma mairie le drapeau israélien à côté du drapeau français.
Au niveau national, vous êtes le numéro 2 du parti Horizons d’Édouard Philippe. Comment ce dernier et vous-même souhaitez-vous vous positionner face au RN, et quelle place comptez-vous occuper dans les années à venir ?
Je n’ai pas d’ambition personnelle. J’ai seulement l’ambition de voir mon pays occuper de nouveau une place fondamentale au niveau industriel, sur le plan économique. Je pars toujours du principe que les extrêmes réussissent à s’imposer partout où un pays perd de la souveraineté, au plan industriel, au plan scientifique, et que la France s’est sans doute beaucoup fragilisée dans ces domaines ces dernières années. Il faut que nous devenions un grand pays de production à tous les niveaux. Les récentes manifestations d’agriculteurs l’ont rappelé. Je pense que c’est par la croissance, l’emploi et l’innovation que s’estomperont les discours sur l’immigration et l’insécurité qui font peur.
Ceux qui font la course à l’échalote avec les extrêmes ont tort et perdront leur âme, car au bout du compte c’est le RN qui en récupèrera le bénéfice. Le Conseil constitutionnel a rejeté près de 30 % de mesures inconstitutionnelles de la loi immigration, et on savait à l’avance qu’il le ferait. Ça ne sert à rien de raconter des salades aux Français. Il vaut mieux apporter des réponses concrètes plutôt que de faire croire n’importe quoi. Vous verrez, à la fin de l’année, que si vous avez autant de passages à la frontière, et pas plus de renvois de ceux qui se voient délivrer des OQTF, les Français vont se poser la question : à quoi avez-vous servi, sinon à faire de l’agitation pendant trois mois dans un débat parlementaire ?
Il y a une certitude : je crois aux politiques de dépassement, d’intérêt général. Pour moi, le plus gros danger, c’est Mélenchon et ses alliés de la Nupes. Quand on vous dit qu’Israël assassine et qu’on refuse de dénoncer les exactions du Hamas du 7 octobre 2023, il y a un problème. Quand on fait passer le Hamas pour un mouvement de résistance, il y a un problème.
Je pense qu’on ne vise pas où il faut. Je sens les membres du RN plus républicains que les mélenchonistes. Entre l’attitude, il y a 20 ans, de Jean-Marie Le Pen et celle des héritiers de son parti, il y a un fossé. Je pense qu’il y a possibilité de construire des mesures d’intérêt général pour notre pays. Il faut des réformes structurelles pour répondre aux vraies problématiques. Mais si on n’a pas de majorité, on ne réforme rien. Il va donc falloir trouver cette majorité, et savoir où on veut aller la chercher.
En chiffres
Nice
5e ville de France (350 000 habitants)
1re ville touristique de France après Paris (5 millions de visiteurs par an)
2e aéroport international après les aéroports de Paris (près de 14,5 millions de passagers en 2019, 114 destinations dans 40 pays)
2e port de croisière français après Marseille (452 000 passagers en 2019)
2e ville de congrès de France après Paris
Métropole Nice Côte d’Azur
1re métropole créée en France en 2012
550 000 habitants
51 communes
S’étend des rivages de la Méditerranée jusqu’aux stations de ski du parc national du Mercantour (territoire composé à 80 % de montagnes.
Source : Office de tourisme métropolitain Nice Côte d’Azur
Biographie
Âgé de 68 ans, Christian Estrosi compte parmi les poids lourds de la droite républicaine.
Il a intégré le RPR en 1983, est ensuite devenu un membre influent de l’UMP, puis de LR, qu’il décida de quitter en mai 2021, dénonçant « une dérive » à droite. Prônant un rapprochement avec Emmanuel Macron, il a lancé le parti La France audacieuse, avant de rejoindre le mouvement Horizons, créé par Édouard Philippe, et dont il est devenu vice-président en septembre 2022.
Christian Estrosi a été Ministre délégué à l’Aménagement du territoire de 2005 à 2007 dans le Gouvernement Villepin, puis Secrétaire d’État chargé de l’outre-mer et Ministre chargé de l’industrie dans le Gouvernement Fillon entre 2007 et 2010.
S’il possède une stature nationale, c’est toutefois sur son territoire niçois, où il est né (et où il est devenu durant sa jeunesse champion de moto) qu’il apprécie le plus de faire de la politique. Il est devenu conseiller municipal de Nice en 1983, avec le soutien du maire de la ville, Jacques Médecin. Il a par la suite été président du Conseil général des Alpes-Maritimes (2003-2008), puis fut élu député des Alpes-Maritimes (2010-2016). Maire de Nice depuis 2008, il est également président de la Métropole Nice Côte d’Azur depuis 2012, et président délégué du Conseil régional de Provence – Alpes – Côte d’Azur depuis 2017 (poste qu’il avait déjà occupé de 1992 à 1998).