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La diplomatie sénégalaise : entre hard et soft power

Arrivé au pouvoir en 2012, Macky Sall s’est engagé à faire du Sénégal un pays influent, tant sur le plan régional quinternational. Coincé dans une sous-région en proie à de nombreuses crises, Dakar privilégie le dialogue et les relations de bon voisinage, tout en restant ferme sur des questions d’intérêt national.

Par Pius Moulolo

Havre historique de stabilité, le Sénégal fait figure d’exception en matière de paix et d’alternance démocratique en Afrique.C’est le seul des 15 pays de la Cedeao, en dehors du Cap-Vert, à n’avoir connu aucun coup d’État depuis son accession à l’Indépendance en 1960. Macky Sall, qui a la volonté de bâtir une nation forte et ouverte sur le monde, prend les commandes de l’Union africaine (UA) au moment où l’institution panafricaine traverse de nombreuses zones de turbulence : outre la résurgence du phénomène des coups d’État, plusieurs guerres civiles déchirent le continent.

D’autres enjeux interpellent également le Chef de l’État sénégalais, comme la montée en force du terrorisme, la piraterie maritime, la question migratoire, la relance économique post-Covid ou les changements climatiques. L’architecture de paix et de sécurité de l’UA s’impose le comme principal pilier de résolution des conflits en Afrique, laquelle repose globalement sur le règlement pacifique des différends, la lutte contre le terrorisme et la prise en charge des situations de crise interne.

Restaurer la paix en Casamance

Lors de sa campagne présidentielle de 2019, Macky Sall s’est engagé à ramener une « paix définitive » en Casamance. Il espère mettre un terme au plus vieux conflit civil du continent, qui a causé des milliers de morts et de déplacés.

Adossée à la Guinée-Bissau et presque coupée du reste du Sénégal par la Gambie, la région de la Casamance est paralysée depuis le 26 décembre 1982 par une éternelle rébellion menée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Les hostilités ont une fois de plus éclaté en janvier 2021 pour cause de trafic de bois de rose et de cannabis. L’offensive massive lancée par l’armée sénégalaise au mois de mars dernier a affaibli une bonne frange de la sécession, contraignant certains de ses chefs à entrer en négociation avec le Gouvernement.

Un accord de paix a finalement été signé le 4 août 2022 entre l’État sénégalais et le Comité provisoire des ailes politiques et combattantes du MFDC, sous la médiation du Président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo. Lors du Conseil des ministres du 10 août, Macky Sall s’est félicité de cet « accord de paix et de dépôt d’armes », et a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires à sa mise en œuvre dans les meilleures conditions. Des négociations sont toutefois encore en cours avec la branche la plus radicale du MFDC, dirigée par Salif Sadio. Cette dernière a souvent bénéficié de la complicité des anciens gouvernements bissau-guinéens et gambiens.

En Guinée-Bissau, pays longtemps instable et plaque tournante du trafic de drogue, le Chef de l’État sénégalais s’est efforcé de soutenir une classe politique engagée dans la pacification du pays et dans la défense de la démocratie. Depuis l’élection du Président Embalo, avec lequel Macky Sall entretient des relations privilégiées, le pays s’inscrit dans un processus de développement et de bonne gouvernance. Umaro Sissoco Embalo est devenu par ailleurs il y a quelques semaines président en exercice de la Cedeao et s’est engagé contre la corruption et les trafics divers.

L’équation gambienne

L’État sénégalais souhaite renforcer ses relations diplomatiques avec ses proches voisins, au premier rang desquels la Gambie. Petite enclave d’à peine 11 300 km2, cette nation a des liens historiques, géographiques et culturels avec le Sénégal. Avant les indépendances, les deux pays avaient envisagé la création d’une grande fédération au sein d’un « État sénégambien ». Les relations bilatérales se sont de plus nettement améliorées depuis l’arrivée au pouvoir en Gambie, le 1er décembre 2016, d’Adama Barrow. Un pont reliant le nord et le sud du Sénégal en traversant la Gambie a été inauguré en 2019 afin de faciliter les échanges. Le Conseil présidentiel sénégalo-gambien permet en outre d’instaurer un dialogue permanent de haut niveau.

Les relations entre le Sénégal et la Gambie n’ont pas toujours été au beau fixe. Sur le plan politique, ils sont restés « deux pays aux milles frontières ». On se souvient de l’épisode ayant conduit à la destitution de l’ancien Président Yahya Jammeh après le bras de fer électoral de 2016. Celui qui prétendait avoir été élu par Allah lui-même souhaitait en effet briguer un 5e mandat, malgré la décision des urnes le déclarant perdant. Devant le risque d’effondrement du pays, l’ONU et la Cedeao avaient confié au Sénégal le commandement d’une force armée d’intervention afin de restaurer l’ordre constitutionnel. Yahya Jammeh fut contraint à l’exil, cédant le fauteuil présidentiel à Adama Barrow.

Cependant, bien que cet épisode ait été qualifié de « succès diplomatique » par Macky Sall, les relations entre les deux pays risquent une fois de plus de connaître des turbulences après la décision du Président gambien de briguer un 2e mandat en décembre 2021, en nouant des liens incestueux avec le parti de l’ancien dictateur, violant ainsi les engagements pris auprès de la Cedeao de ne rester que le temps d’une transition de 3 ans.

Le Forum international de Dakar
Créé par Macky Sall au lendemain du Sommet Afrique-France de 2013, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique est un espace de dialogue et de réflexion autour des problématiques de paix et de sécurité, à l’attention des décideurs. La 7e édition, placée sous le haut patronage du Président Macky Sall, et qui s’est tenue du 6 au 7 décembre 2021 au Centre international de conférences Abdou-Diouf (Cicad) de Diamniadio, a permis de réunir plus de 400 représentants d’États, organisations internationales, think-tanks, et experts de défense et sécurité de la société civile et du secteur privé. L’organisation de cet évènement annuel s’inscrit désormais dans une longue tradition diplomatique sénégalaise, réaffirmant le poids du Sénégal sur les questions de paix et de sécurité en Afrique.

Sécurité alimentaire
La stratégie de Macky Sall
L’UA a décrété 2022 « Année de la nutrition ». Dans le cadre de sa vision à long terme énoncée dans l’Agenda 2063, l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation a adopté des objectifs continentaux communs, visant à assurer la bonne nutrition des citoyens africains. Afin de relever le défi de la faim et de la malnutrition, la Déclaration de Malabo avait été faite en 2014 : c’était un engagement à éliminer la sous-alimentation et à réduire de 10 % le retard de croissance des enfants et de 5 % l’insuffisance pondérale d’ici 2025. Ces résultats ne seront certainement pas atteints, notamment parce que la production agricole africaine est insuffisante.
« La crise actuelle rend encore plus évidente notre vulnérabilité en matière de sécurité alimentaire ; un paradoxe pour un continent qui détient 60 % des terres arables, d’importantes ressources hydriques et une abondante main-d’œuvre productive. Il y a urgence à mobiliser des investissements massifs, pour une production agricole conséquente en Afrique », s’insurgeait Macky Sall lors de la 4e Réunion de coordination de l’UA. Alors que toutes les conditions semblent réunies pour que l’Afrique se suffise à elle-même, et exporte ses denrées vers le reste du monde, la question de la sécurité alimentaire reste existentielle sur le continent.
Selon le présidence de l’UA, il convient en premier lieu de mieux harmoniser les trois grandes initiatives internationales visant à assurer la sécurité alimentaire en Afrique : le Plan de production alimentaire d’urgence pour l’Afrique de la BAD, doté de 1,5 milliard de dollars ; l’initiative Food and Agriculture Resilience Mission (FARM), dirigée par la France ; et la Global Alliance for Food Security (GAFS), initiée par l’Allemagne. Par absence de coordination, les résultats de ces trois actions aux moyens conséquents manquent pour le moins d’efficacité.
Par ailleurs, Macky Sall estime que les priorités concernant l’agriculture devraient porter sur une mécanisation adaptée, la sélection des semences, l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires, et l’acquisition d’équipements post-récoltes, y compris la chaîne de froid pour la conservation des produits. « Une Afrique regorgeant de ressources abondantes ne devrait plus s’exposer à l’insécurité alimentaire », selon le Président sénégalais, qui estime qu’il s’agit de « relever un défi de dignité pour le continent ».

Président de l’Union africaine : au cœur des enjeux internationaux

Sur le plan diplomatique, Macky Sall reste incontestablement le président africain le plus actif des trois dernières décennies. Président en exercice de l’Union africaine (UA) depuis février 2022, le Chef de l’État sénégalais plaide pour un ordre économique mondial plus juste et plus équitable.

ONU, UA, G7, G20… Macky Sall ne manque aucune occasion de porter haut la voix du continent africain. « L’ambition de l’Afrique aujourd’hui est d’assumer sa coresponsabilité dans la cogestion des affaires désormais commune à tous, du fait de la mondialisation. Il faudra les moyens du financement de son développement, bien au-delà de la question du service de la dette. Elle a les ressources, la vision et des programmes et projets de développement à même de nourrir une bonne partie de la croissance mondiale future », déclarait-il à l’occasion du Forum digital du 30 juin 2020. Pour Macky Sall, en effet, la nouvelle vision des États africains consiste à faire moins de demandes d’aide afin de mieux répondre aux enjeux d’un monde de plus en plus capitaliste. Engagé sur tous les fronts diplomatiques, Macky Sall défend au nom du continent des dossiers aussi complexes que la sécurité alimentaire, la santé, le terrorisme, la dette, l’industrialisation, la transition énergétique, le développement durable, l’intégration africaine ou les changements climatiques.

Médiateur des crises africaines

Au moment où les forces françaises de l’opération Barkhane quittent officiellement le Mali, la sécurité s’impose plus que jamais comme une préoccupation majeure de l’UA. Macky Sall a d’ailleurs soulevé la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations unies dans les opérations de maintien de la paix en Afrique. « Lorsque le terrorisme a été vaincu en Syrie, eh bien, il s’est déporté en Afrique, qui est en train de devenir le ventre mou de la lutte contre le terrorisme. […] Paradoxalement, lorsqu’il s’est agi de l’Afghanistan, on a pu bâtir une coalition mondiale avec plus de 100 000 soldats mobilisés. Quand c’est le Sahel, ça fait 12 ans que nous plaidons auprès du Conseil de sécurité pour qu’il y ait une prise en charge plus forte », a-t-il confié à la radio internationale allemande Deutsche Welle, à l’occasion de son passage à Paris le 16 février dernier.

Début décembre 2021, dans un entretien accordé à France Médias Monde, le Président sénégalais s’insurgeait contre la multiplication des coups d’État : « Nous ne pouvons pas accepter que dans cette partie de l’Afrique, des militaires prennent le pouvoir par les armes. Nous sommes en démocratie et le pouvoir se conquiert par les élections », estimait-il.

La menace terroriste inquiète plus que jamais, et ce d’autant plus que les pays de la Cedeao ont connu trois coups d’État entre 2020 et 2022 : d’abord le Mali, puis la Guinée Conakry, et plus récemment le Burkina Faso. Prenant, à la tête de l’organisation panafricaine, le flambeau du Président de la RDC Félix Tshisekedi, Macky Sall a eu fort à faire pour trouver des solutions politiques aux crises liées à ces coups d’État. Il a mis son leadership continental au profit d’une médiation avec les juntes au pouvoir. « Je renouvelle mon appel pour la résolution pacifique des différends. C’est ainsi que nous pourrons mieux nous consacrer aux nombreux défis du développement qui nous interpellent alors que la conjoncture mondiale continue de se détériorer », rappelait-il à l’occasion de la 4e Réunion de coordination de l’UA.

Au Burkina Faso, l’UA s’est engagée à accompagner le pays dans les grands chantiers de la Transition. Le Gouvernement burkinabè a transmis sa feuille de route à la délégation venue effectuer une mission d’évaluation à Ouagadougou, du 17 au 20 août. Le Président de l’UA dispose désormais d’une vision claire de la situation sur place. Alors que la junte avait annoncé fin avril ne pas vouloir écourter la période de transition fixée à 3 ans, en dépit des récriminations des pays voisins ouest-africains, la médiation voulue par Macky Sall a permis de réduire cette période à 2 ans.

Il était en visite au Mali le 15 août. « Ma présence ici est un signal d’amitié, de solidarité par rapport au peuple malien. Un signal également de soutien à la Transition dans le cadre du processus de cette transition qui vient de réaliser des progrès après quelques difficultés », a-t-il précisé à sa sortie d’audience avec le colonel Assimi Goïta, Président de la Transition. Ensemble, ils ont évoqué le cas des 49 soldats ivoiriens actuellement emprisonnés, et dont le Gouvernement d’Alassane Ouattara réclame la libération. La question du retour à l’ordre constitutionnel fut bien évidemment au cœur des discussions, mais les échanges portèrent aussi sur la lutte contre le terrorisme, notamment sahélien. « Je crois que le Mali mérite le soutien de toute la communauté africaine, la communauté internationale dans sa lutte acharnée contre le terrorisme », a déclaré Macky Sall, avant de s’envoler pour le Tchad, autre pays clé dans la lutte contre le terrorisme islamiste.

Dans sa mission de médiateur de l’UA, le Président sénégalais s’est déjà engagé à soutenir les processus de maintien de la paix au Soudan du Sud, au Tchad, en Éthiopie et au Mali. Ces efforts se poursuivent aujourd’hui dans le cadre du Forum international de Dakar, devenu avec le temps la principale plateforme d’échanges sur les questions de paix et de sécurité en Afrique (cf. encadré).

Guerre en Ukraine : un succès diplomatique

Macky Sall dénonce le deux poids deux mesures dont souffrent les économies africaines, victimes collatérales du conflit russo-ukrainien. Lors d’un entretien pour le journal Le Monde, le 9 juin, il déclarait : « Il y a d’abord les conséquences de la guerre en Ukraine. Mais les sanctions qui ont frappé la Russie, avec notamment le blocage du système de paiement Swift, ont handicapé des pays comme les nôtres pour accéder aux produits russes. Pour le paiement du gaz, un mécanisme a pu être trouvé. Nous demandons qu’il en aille de même pour les difficultés logistiques dans les ports, et permettre le paiement des céréales et des engrais avec lesquels nous cultivons. » Plus de la moitié des 54 États africains dépendent à plus d’un tiers des importations de blé en provenance de ces deux pays. Cette situation expose le continent à des risques de déstabilisation, principalement dans la corne de l’Afrique qui subit de plein fouet des vagues de sécheresse combinées à des famines chroniques.

Le Chef de l’État sénégalais s’est rendu à Sotchi le 3 juin en vue de rencontrer Vladimir Poutine pour plaider la cause du continent africain. Les négociations menées à Istanbul sous l’égide du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et du Président turc, Recep Tayyip Erdogan, ont finalement abouti le 22 juillet à la signature d’un accord entre les deux pays. Cet accord historique permettra de libérer plus de 25 millions de tonnes de céréales bloquées dans le port ukrainien d’Odessa via des « corridors sécurisés ». Il garantit en outre des exportations de céréales et engrais russes vers le continent africain. Ce succès est le résultat d’un activisme diplomatique mené par Macky Sall auprès de dirigeants mondiaux tels qu’Olaf Scholz, Mario Draghi, Emmanuel Macron, et plus récemment Joe Biden à l’occasion du Sommet du G7 qui s’est tenu en Allemagne.

Promouvoir le multilatéralisme

Le Président sénégalais plaide pour une place plus importante du continent au sein des instances internationales. En 2016, le Sénégal a certes obtenu le statut de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, et il a été en 2018 porté à la tête du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Toutefois, des organisations internationales telles que le G7 ou le G20 demeurent les principales plateformes où sont discutés les plus grands dossiers économiques de la planète. Le G20 regroupe en effet 19 pays riches, plus les 27 pays de l’Union européenne, et pèse 80 % du PIB mondial, 75 % du commerce international et plus de 60 % de la population mondiale. Il s’est transformé depuis la crise financière de 2008 en principal mécanisme de gouvernance économique. À l’exception de l’Afrique du Sud, aucun pays africain n’a pu adhérer à ce club très sélect.

L’octroi d’un siège de l’UA au sein du G20 demeure à ce jour le principal cheval de bataille de Macky Sall. « Au Sommet du G7 en Allemagne, explique-t-il, j’ai renouvelé notre plaidoyer sur des sujets d’intérêt majeur pour le continent, à savoir : la réallocation partielle des Droits de tirage spéciaux et la mise en œuvre effective de “l’Initiative du G20 de suspension du service de la dette” pour soutenir nos efforts de résilience et de relance, une transition énergétique juste et équitable, permettant à nos pays d’utiliser leurs ressources disponibles pour assurer l’accès universel à l’électricité, l’octroi d’un siège à l’Union africaine au sein du G20 pour mieux prendre en charge les intérêts de nos pays, enfin, la production de vaccins en Afrique et leur accès aux plateformes de commercialisation. »

Un engagement panafricaniste

Pour Macky Sall en effet, les défis qui interpellent l’Afrique d’aujourd’hui sont avant tout d’ordre économique. Près de 60 ans après la création de l’OUA le 25 mai 1963, le continent africain ne saurait être une « chasse gardée » des uns contre les autres. « Dans cet esprit, je salue les excellents résultats du Forum sur la coopération sino-africaine de novembre 2021 et du Sommet Turquie-Afrique de décembre dernier. Je souhaite que nos rendez-vous avec l’Union européenne dans quelques jours, et avec la Corée, la Russie, le Japon et le monde arabe plus tard cette année, s’inscrivent dans la même dynamique », déclarait-il à l’ouverture de la 35e Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, du 5 au 6 février derniers. Les efforts d’intégration du continent se poursuivent au travers d’initiatives telles que le Nepad, l’Agenda 2063 de l’UA, ou la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine(Zlecaf).

Alors que le continent amorce progressivement sa marche vers le processus d’industrialisation, se posent d’autres défis, concernant notamment la transition énergétique et le développement durable. La 4e Réunion de coordination de l’UA, qui s’est tenue à Lusaka le 17 juillet, a permis au Chef de l’État sénégalais de rassurer sur cette question : « Le rapport que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de publier conforte notre position. En effet, selon l’AIE, même dans l’hypothèse peu probable où l’Afrique exploiterait toutes ses découvertes gazières (plus de 5 000 milliards de mètres cubes) sur 30 ans, le cumul de ses émissions représenterait à peine 3,5 % des émissions mondiales. [C’est pourquoi,] en restant engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique selon le principe de responsabilité commune mais différenciée, il est tout à fait légitime que nos pays réclament une transition énergétique juste et équitable. Ensemble, mobilisons-nous pour la réussite de la COP27 que notre frère, le Président Abdel Fattah al-Sissi, va accueillir cette année. »

Le saviez-vous ?
Avec l’élection de Macky Sall à la présidence de l’UA, le Sénégal a pris pour la 4e fois la tête de l’organisation panafricaine : Léopold Sédar Senghor en avait assuré la présidence en 1980 (c’était alors l’Organisation de l’unité africaine [OUA]), et Abdou Diouf l’a dirigée à deux reprises, en 1985 et 1992.

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