0,00 €

Votre panier est vide.

L'info en continu

Les grandes dates de FO – Les Échos

Les grandes dates de FO  Les Échos

Afflux record de migrants sur l’île italienne de Lampedusa – Le Point

Afflux record de migrants sur l'île italienne de Lampedusa  Le...

Multilatéralisme : le réveil d’une puissance continentale 

Sortir la diplomatie congolaise de son hibernation, tel est le pari fou de Félix-Antoine Tshisekedi. Fragilisée par de nombreuses années de crise, la RDC attire à nouveau la convoitise des grandes puissances internationales. Boostée par la hausse des prix des matières premières, elle est une lumière qui brille désormais sur le continent africain.

Par Pius Moulolo

Les nombreuses réformes adoptées, couplées à l’activisme diplomatique du Président Tshisekedi, propulsent la RDC au rang de principale puissance régionale, voir continentale. Le Congo compte aujourd’hui jouer un rôle majeur sur l’échiquier mondial. « Depuis mon arrivée au pouvoir, j’ai fait du retour de la RDC sur la scène internationale l’une de mes priorités, avec un objectif clair, celui d’ouvrir notre pays au monde et de briser son isolement diplomatique. La réintégration de notre pays dans le concert des nations est ainsi devenue une réalité », se félicitait le Chef de l’État le 13 décembre dernier.

Il en veut pour preuve le constat suivant : « Le nombre de pays qui ont accrédité leurs ambassadeurs en RDC ne cesse de croître, avec l’enregistrement tout récemment des demandes de l’Australie, de l’Indonésie et d’autres pays ayant des ambassadeurs non résidents, soucieux de voir leurs ambassades s’ouvrir à Kinshasa. […] Au cours de l’année 2021, notre coopération internationale a aussi connu des avancées significatives avec nos divers partenaires de l’Amérique, de l’Asie et de l’Océanie. Les retombées de la redynamisation de notre diplomatie ne sont plus à démontrer, comme en témoignent plusieurs projets, accords et memoranda d’entente que notre pays vient de conclure. »

L’offensive diplomatique

Arrivé au pouvoir en janvier 2019, Félix Tshisekedi s’est fixé une feuille de route : combler le retard de la RDC par rapport à la moyenne des pays en voie de développement. Pour lui, « le Congo doit consacrer 6 milliards de dollars annuellement sur 10 ans aux infrastructures, dont 1 milliard de dollars seulement pour la maintenance. En réalisant cet objectif, le Gouvernement consolidera notre croissance économique. Ces infrastructures, base de notre développement, sont nécessaires pour garantir la reconquête de notre économie, particulièrement les infrastructures routières, les ports, les aéroports, l’accès à l’eau et à l’électricité, les nouvelles technologies sous toutes leurs formes. »

Toutefois, les nombreuses années de crise n’ont pas permis au Gouvernement Kabila de capitaliser les énormes ressources du pays et de hisser la RDC à hauteur de ses potentialités. La fin de la guerre froide s’est en effet soldée par la perte de la valeur stratégique du Congo, suivie d’une déconnexion du système international. Victime du clivage idéologique entre l’est et l’ouest, l’ex-Zaïre est alors devenu l’épicentre de ce qu’on qualifia de « troisième guerre mondiale africaine ». L’éclatement de la première guerre du Congo (1996-1997) a ainsi plombé toute opportunité de développement de ce pays qui dispose pourtant de ressources naturelles incommensurables. Le retour en force de la RDC en 2002 s’est traduit par une redistribution des cartes dans les sous-régions Afrique centrale et des Grands Lacs. Revenue dans le jeu international, la RDC s’est par la suite dotée d’un Plan national stratégique de développement (PNSD) qui lui a permis de doper sa croissance et s’ouvrir au monde.

Les États-Unis, partenaire stratégique

Le Sommet pour la démocratie, organisé en visioconférence du 9 au 10 décembre par Joe Biden, a relancé la coopération entre les États-Unis et la RDC sur de nouvelles bases. Présent aux côtés d’une centaine de dirigeants mondiaux, Félix Tshisekedi a salué l’opportunité historique qui lui était offerte de renforcer la démocratie, améliorer les droits de l’homme, promouvoir la paix et combattre la corruption dans son pays. Il est conscient que la RDC n’est pas un pays pauvre, mais un pays qui a souffert d’une mauvaise gouvernance. La lutte contre la corruption s’impose de ce fait comme condition sine qua non pour tirer pleinement profit des énormes potentialités du pays. Cet activisme permet à la RDC de bénéficier de l’accompagnement de l’USAID concernant la gestion transparente des redevances minières.

Bien que le pétrole soit le socle de cette nouvelle coopération, les relations commerciales entre les États-Unis et le Congo remontent aux années 1960, avec la signature le 15 mars 1967 d’un contrat portant sur la vente des produits agricoles. Cet accord commercial permit de consolider les relations avec le régime de Mobutu (1965-1997). Plusieurs entreprises américaines réalisèrent de bonnes affaires au Congo. Ce fut le cas du consortium new-yorkais de Maurice Tempelsman, qui acquit d’importantes parts à la Générale congolaise des mines (actuelle Générale des carrières et des mines [Gécamines]) et créa la société minière de Tenke Fungurume, géant congolais du cobalt et du cuivre. Le Zaïre était alors considéré comme un « bon élève de la coopération américaine ».

Toutefois cette coopération, sous Laurent-Désiré Kabila (1997-2001), fut loin d’être un « dîner gratuit », selon l’expression du Pr Georges Mpwate Ndaume. Le Président congolais ne parvint pas à convaincre les Américains de poursuivre la coopération jadis fructueuse sous Mobutu. L’arrivée de Joseph Kabila (2001-2019) permit de reprendre les échanges commerciaux entre les deux pays, mais la RDC fut retirée de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) en décembre 2010 pour cause de violation des droits de l’homme par l’armée à l’est du pays. La loi américaine, qui date de 2000, permet en effet aux pays d’Afrique subsaharienne d’exporter leurs biens vers les États-Unis sans tarifs douaniers, à condition de respecter les principes de démocratie et de droits de l’homme. Il a fallu attendre l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi pour que la RDC acquière un statut commercial préférentiel en réintégrant l’AGOA, le 22 décembre 2020.

Un protocole d’accord a par la suite été signé entre la Chambre de commerce américaine et l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi), en vue de renforcer les liens d’affaires entre les entrepreneurs du secteur privé des deux États. La RDC a notamment décroché une enveloppe de 1,6 milliard de dollars de l’USAID pour réaliser plusieurs projets de développement. Bien que les investissements américains soient relativement timides, plusieurs sociétés américaines souhaitent aujourd’hui s’implanter en RDC, à l’instar du géant General Electric.

Contrats chinois : un chantier titanesque

Entre 2007 et 2008 la RDC et la Chine ont ratifié d’importants accords miniers, désormais qualifiés de « contrats chinois ». Un groupement d’entreprises, constitué de la China Railway Group Limited et de Sinohydro Corporation, s’est engagé à construire des infrastructures routières et ferroviaires, ainsi que des centaines de centres de santé et hôpitaux, pour un montant de 6 milliards de dollars. En contrepartie, l’État congolais leur cède de grandes concessions minières. Mais après plusieurs années d’exploitation des minerais par les entreprises chinoises, le constat est alarmant : les infrastructures promises tardent à se matérialiser. L’affaire « Congo Hold-Up » révèle des scandales de détournements de fonds via des sociétés écrans, des rétrocommissions et des faits de corruption.

Félix Tshisekedi s’est donc engagé à renégocier l’ensemble des contrats miniers liant la RDC aux compagnies étrangères, dans le sens des intérêts et du bien-être des populations congolaises. Lors de la tournée présidentielle du mois de mai à Kolwezi, dans l’ex-Katanga, il a notamment dénoncé ces « contrats mal négociés » par son prédécesseur pendant que les populations demeurent dans la pauvreté. Le Gouvernement a formé une commission en vue de réévaluer les réserves de la mine de Tenke Fungurume, exploitée par China Molybdenum. Les représailles annoncées par le Chef de l’État sont entre autres la suppression de l’exclusivité accordée à l’entreprise China Three Gorges Corporation (CTG) pour le développement du barrage Inga III.

La réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. Le 27 août, l’ambassadeur Zhu Jing a été dépêché auprès de la Ministre congolaise des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi, en vue de renforcer les liens économiques entre les deux pays. « La coopération entre la Chine et la RDC dans le secteur minier est très importante parce qu’elle est le pilier du partenariat stratégique sino-congolais. Mais aussi, c’est le secteur minier qui revêt le caractère gagnant-gagnant de la relation bilatérale », a tenu à rassurer le diplomate chinois. Et d’ajouter : « J’ai réitéré, auprès de la Ministre des Mines, la position constante du Gouvernement chinois qui demande et exige de toutes les sociétés chinoises qui sont en activité sur le territoire congolais de se conformer aux lois et règlements congolais. »

Les relations sino-congolaises se sont réchauffées avec la signature début janvier d’un mémorandum d’entente entre les Ministres des Affaires étrangères Wang Yi et Marie Tumba Nzeza, pour l’adhésion de la RDC à l’initiative chinoise de la nouvelle route de la soie. La RDC devient ainsi le 45e pays africain à accéder à cette initiative qui permettra de relier l’empire du Milieu à l’Europe, en passant par le continent africain. Le volume total du commerce bilatéral a dépassé 7,763 milliards de dollars en 2021 et la centrale hydroélectrique de Busanga est sur le point d’être mise en service. Les compagnies chinoises représentent plus de 70 % du secteur minier congolais.

UE : consolider l’axe franco-belge

La brouille diplomatique autour de l’élection présidentielle de 2018 passée, Félix Tshisekedi souhaite renouer avec le partenaire traditionnel de la RDC qu’est l’Union européenne. « Nous aimerions, a-t-il dit, que des discussions déjà entamées avec l’Union européenne, l’un de nos partenaires majeurs, qui tiennent compte de nos intérêts, puissent aboutir et favoriser la réouverture de la maison Schengen ». Dans un souci d’apaisement, le Président congolais a ouvertement condamné les clichés de prétendu néocolonialisme propagés par son prédécesseur, qui accusait l’UE de vouloir désintégrer la RDC pour accaparer ses ressources. « C’était dans un contexte de tensions très fortes entre l’UE et la RDC. Je n’ai pas à juger ses propos, d’autant que quelques années plus tôt, Joseph Kabila avait eu des mots plutôt sympathiques à l’égard de la Belgique. En décembre 2018, on était en pleine tension électorale », a-t-il relativisé dans un entretien au journal Le Monde le 22 septembre 2019.

Cette redynamisation des relations avec l’UE passe notamment par la consolidation de l’axe diplomatique franco-belge. Depuis son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi a réussi à apaiser ses relations avec l’ancienne puissance coloniale et, à présent, les liens avec la Belgique sont basés sur la confiance. « Je suis là pour dire aux Belges : leur place est au Congo. Sous mon ère, je ne voudrais pas de tensions avec la Belgique. C’est mon autre Congo. Je ne me vois pas être en conflit avec moi-même », déclarait-il à l’occasion de sa première visite officielle à Bruxelles en septembre 2019. Il en est de même pour la France, Félix Tshisekedi ayant réussi à développer des relations d’amitié et de travail avec le Président Macron. Il a d’ailleurs affirmé que son club favori était le Paris – Saint-Germain !

Président en exercice de l’UA, le Chef de l’État congolais souhaite par ailleurs renforcer le partenariat entre l’UE et les pays Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), dans le cadre de l’Accord de Cotonou de 2000 qui vise à sortir du système commercial préférentiel pour intégrer les économies africaines dans le système mondial. Ces négociations feront notamment l’objet du prochain Sommet UE-Afrique qui se tiendra du 17 au 18 février 2022 à Bruxelles.

Turquie-RDC : volonté de puissance

Félix Tshisekedi s’est rendu en Turquie début septembre 2021, une visite officielle placée sous le signe de la coopération économique. Trois accords ont été signés, et des échanges ont eu lieu entre les investisseurs des deux pays. La Turquie et la RDC souhaitent développer leurs relations dans tous les domaines. Le Président Erdogan a déclaré lors de la conférence de presse conjointe des deux Chefs d’État : « Au cours de nos entretiens avec mon cher ami, nous avons trouvé l’occasion de discuter de tous les aspects de nos relations. Nous avons confirmé mutuellement notre volonté d’améliorer notre coopération. Nous ferons un effort intensif pour élever nos relations économiques et commerciales à un niveau digne de notre amitié. Nous avons fixé, dans un premier temps, un volume d’échanges bilatéraux de 250 millions de dollars. Les accords conclus tout à l’heure contribueront considérablement à l’atteinte de cet objectif. »

Cette rencontre a également permis à Félix Tshisekedi, en tant que Président en exercice de l’UA, de préparer le 3e Sommet de partenariat Afrique-Turquie qui s’est tenu à Istanbul du 16 au 18 décembre 2021. Pour lui, « l’Afrique a de nombreux défis à relever, et il y a encore beaucoup à faire, notamment en termes d’infrastructures, car l’Afrique veut créer une zone de libre-échange continentale, et pour cela [la Turquie] a intérêt à être en relation plus étroite avec le continent ». Jouissant d’un statut de puissance non colonisatrice, la Turquie est partenaire stratégique de l’UA depuis 2008. Parmi les objectifs de coopération d’Erdogan figure également la bataille contre ses anciens alliés de la confrérie Gülen, accusés d’être à l’origine de la tentative du coup d’État manqué de 2016.

Le golfe Persique, nouvel eldorado

En quête de financements massifs pour les grands projets d’infrastructures en RDC, Félix Tshisekedi a notamment instruit son Gouvernement « de réaliser un plan d’investissement des plus ambitieux avec les partenaires nationaux et internationaux en usant de toutes les techniques financières sécurisées possibles, y compris les partenariats public-privé et des financements innovants ». Cette quête l’a conduit jusqu’aux sables bitumineux des pétromonarchies du golfe que sont l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis.

Félix Tshisekedi s’est notamment rendu à Doha le 29 mars sur invitation de l’Émir du Qatar. De nombreux accords et protocoles d’entente ont été signés entre les deux pays, notamment dans les domaines des coopérations économique, commerciale et technique, ainsi que dans ceux des coopérations aéronautique et maritime. Ces derniers portent entre autres sur le financement et la construction de trois aéroports ― à Ndjili et N’Dolo (Kinshasa) et à Luano (Lubumbashi) ―, ainsi que sur la modernisation d’infrastructures maritimes stratégiques telles que les ports de Matadi, Kinshasa et Boma. La RDC souhaite également nouer un partenariat avec Qatar Airways au travers de la Régie des voies aériennes (RVA).

Bien que critiqués pour les aspects liés au financement du terrorisme international, les investissements des pétromonarchies constituent d’importants leviers de développement pour les économies africaines. C’est le cas du contrat de concession signé le 11 décembre dernier entre l’État congolais et le groupe émirati DP World pour la construction du port en eaux profondes de Banana. Les travaux sont prévus pour début 2022. Spécialisé dans la construction et l’exploitation de ports, DP World compte à son actif plus de 80 ports internationaux, ce qui fait de lui le 3e opérateur mondial. Ce contrat est le fruit de la visite effectuée par Félix Tshisekedi à Dubaï le 9 octobre, qui lui a permis de décrocher une enveloppe d’un milliard de dollars d’investissements. Sur le plan sécuritaire, les Émirats ont manifesté leur volonté d’aider la RDC à lutter contre le terrorisme à l’est du pays.

Félix Tshisekedi s’est rendu le 26 octobre en visite d’État en Israël. Il a été reçu en audience par le Président Isaac Herzog. C’était sa première visite officielle dans ce pays depuis son arrivée au pouvoir. Les deux Chefs d’État se sont notamment entretenus sur l’ouverture d’une représentation diplomatique de l’État hébreu à Kinshasa, ainsi que sur l’avancement du dossier d’Israël pour devenir membre observateur à l’UA. Félix Tshisekedi a par la suite rencontré des personnalités politiques et économiques israéliennes, et plusieurs accords de coopération ont été signés. Ce nouvel engagement contribue à sceller une relation séculaire d’amitié et de coopération entre les deux pays, et encourage les grandes sociétés israéliennes, qui ont un savoir-faire mondialement reconnu dans les high-tech, la défense, la santé ou encore l’agriculture, à se déployer en RDC.

RDC-Égypte : coopération Sud-Sud

Exemple de coopération Sud-Sud, les relations entre l’Égypte et la RDC remontent aux indépendances. Félix Tshisekedi et son homologue Abdel Fattah al-Sissi ont échangé du 2 au 3 février 2021 au Caire sur le redécollage économique de l’Égypte après les printemps arabes de 2011, et sur l’épineuse problématique du partage des eaux du Nil entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie. Cette dernière s’est en effet engagée à construire le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique sur le fleuve. L’ouvrage est presque achevé. La gestion des eaux constitue une pomme de discorde entre les trois pays. Félix Tshisekedi, durant sa présidence de l’UA, a abrité les négociations de ce contentieux dans le sens d’un règlement à l’amiable.

La rencontre du Caire a également permis aux deux États de concrétiser des projets initiés entre le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) de la RDC et des firmes égyptiennes. L’ensemble des contrats conclus est estimé à 416 millions de dollars. Kinshasa et Le Caire ont par ailleurs revisité leur coopération militaire. L’Égypte, première armée africaine, s’est ainsi engagée à accompagner la RDC dans la restauration de la paix à l’est du pays. Toutes deux envisagent également de renforcer leur coopération dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. L’égyptien Benya Capital, qui a signé un contrat avec la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT), compte déployer un réseau de 16 000 km de fibre optique en RDC.

L’intégration régionale est l’un des piliers de la diversification économique du Gouvernement congolais. Pays carrefour au cœur de l’Afrique, la RDC se vend aujourd’hui à l’international grâce à l’activisme diplomatique d’un homme d’État, le Président Félix-Antoine Tshisekedi.

Le Lithium, nouveau pari de la RDC
Le lithium fait partie des 17 catégories de terres rares. Ce métal est utilisé dans la fabrication des batteries électriques des véhicules et smartphones. Il est considéré à raison comme le carburant du futur. La demande mondiale pourrait ainsi être multipliée par dix d’ici 2040 afin de satisfaire aux objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. La production de véhicules électriques dépassera alors celle de véhicules thermiques.
La RDC possède les plus grandes réserves de lithium roche dure inexploitées de la planète. La société australienne AVZ Minerals, qui exploite la mine de Manono (dans le Tanganyika), souhaite lancer sa production en 2023. La Chine, 1er producteur mondial de batteries électriques, semble intéressée par cet énorme potentiel. La RDC compte donc se positionner comme leader mondial de production de ce lithium qui attire la convoitise de l’industrie automobile.

Inga III, au cœur des enjeux internationaux
La construction du méga-barrage hydroélectrique fait partie des projets phares de l’Agenda 2063 de l’UA. Objectif : produire 43 200 MW, capables d’alimenter tout ou partie du continent. L’exclusivité accordée à l’entreprise China Three Gorges Corporation (CTG) lui a été retirée à la suite des révélations sur le scandale des contrats miniers. L’australien Fortescue Metals Group (FMG) souhaite à son tour s’essayer au développement du projet. Il compte par ailleurs moderniser les deux premiers barrages, Inga I (351 MW) et Inga II (1 424 MW), construits respectivement en 1972 et 1982. La RDC peine en effet à transformer localement ses richesses minières faute de centrales hydroélectriques.

Crédit photo : © AFP - Getty images

Nos derniers articles

À qui profite le crime ?

Par Laurent Taieb Le 7 octobre, plus de 1 500...

En bref

Le chiffre : 53 Selon le journal israélien Ynet, c’est...

Le monde de demain : s’adapter et se connecter

Ce numéro d’été de L’Essentiel des relations internationales ouvre deux grands...

Démocratie et alternance politique : les chefs d’État africains montrent le chemin

La vie des Africains est souvent faite d’inquiétudes et...

Newsletter

spot_img

A lire aussi

Sanctions contre le Niger: le Nigeria a coupé son … – Connaissance des Énergies

Sanctions contre le Niger: le Nigeria a coupé son...

Prêt-à-porter : Du Pareil Au Même (DPAM) en redressement … – Europe 1

Prêt-à-porter : Du Pareil Au Même (DPAM) en redressement...

Michael Mainville prend la tête de la région Asie-Pacifique de l’AFP – AFP.com

Michael Mainville prend la tête de la région Asie-Pacifique...

Michael Mainville prend la tête de la région Asie-Pacifique de l’AFP – AFP.com

Michael Mainville prend la tête de la région Asie-Pacifique...

Attaque visant le maire de l’Haÿ-les-Roses : plusieurs personnes … – Europe 1

Attaque visant le maire de l'Haÿ-les-Roses : plusieurs personnes...
spot_imgspot_img

À qui profite le crime ?

Par Laurent Taieb Le 7 octobre, plus de 1 500 terroristes du Hamas ont pris d’assaut la frontière israélienne autour de la bande de Gaza...

En bref

Le chiffre : 53 Selon le journal israélien Ynet, c’est le nombre d’otages israéliens détenus par le Hamas qui pourraient être libérés, suite à un...

Le monde de demain : s’adapter et se connecter

Ce numéro d’été de L’Essentiel des relations internationales ouvre deux grands dossiers. Le premier porte sur un sujet épineux : le futur industriel de l’Afrique. Alors que...