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Investissements : des mesures concrètes et des secteurs propices

Le Sénégal dispose de nombreux atouts naturels et humains qui, associés à des mesures incitatives décidées par le Gouvernement, sont très favorables aux investissements.

Par Stanislas Gaissudens

Les difficultés économiques liées à la pandémie mondiale semblent relever du passé. Au début du mois de mars dernier, une mission du FMI au Sénégal concluait que le pays avait renoué avec la croissance, en particulier grâce aux bonnes performances des services et de l’industrie. Il n’aurait pu retrouver si rapidement cette vitalité économique sans une politique volontariste du Gouvernement.

Depuis 2017, l’État sénégalais a mis en œuvre plusieurs mécanismes destinés à inciter les investissements étrangers, indispensables pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE). Infrastructures, électricité, agriculture, assainissement, santé… dans tous les domaines les investissements n’ont cessé de croître (cf. tableau). Les résultats sont palpables, puisque le Sénégal abrite aujourd’hui un stock d’Investissements directs étrangers (IDE) très conséquent par rapport au reste de la région. La France reste le premier investisseur au Sénégal, mais récemment, la Chine, la Turquie et les Émirats arabes unis ont fortement investi sur le territoire. Le Maroc, l’Indonésie et les États-Unis comptent également parmi les grands pourvoyeurs d’IDE.

Des mesures concrètes

Dans l’édition 2020 du rapport Doing Business de la Banque mondiale, le Sénégal a été classé au 123e rang mondial pour la facilité à faire des affaires, alors qu’il figurait à la 141e place du précédent classement. Beaucoup reste à faire mais la progression est notable. Selon Doing Business, le pays possède un indice de transparence des transactions identique à celui des États-Unis, et même supérieur à celui de l’Allemagne.

D’importants progrès ont été réalisés pour soutenir l’entrepreneuriat et les investissements sur le territoire. L’organisation de la collecte des impôts a été remodelée, et un système de déclaration et de paiement électroniques a été mis en place. Le pays a également fusionné les taxes, ce qui a entraîné une diminution du coût fiscal. L’État a engagé un vaste chantier visant à assurer la refonte du marché du travail, la facilitation de l’accès au foncier, l’amélioration du système de justice commerciale, la réduction de la charge règlementaire au travers de la modernisation de l’administration, et le renforcement du cadre de la concurrence via le Programme de réforme de l’environnement des affaires et de la compétitivité (Preac) III.

Grâce aux mesures gouvernementales, créer une entreprise est beaucoup plus facile qu’avant. Les investisseurs sont aujourd’hui en mesure d’enregistrer une société en 24 heures ; de boucler une opération d’importation ou d’exportation en 10 jours ; de faire un transfert de propriété en 50 jours ; d’obtenir en ligne un permis de construire en 40 jours ; d’effectuer en ligne toutes les procédures liées à la vie de l’entreprise, y compris le paiement des impôts ; de créer une SARL sans exigence de capital social ; ou encore de bénéficier des services des tribunaux de commerce.

Par ailleurs, un nouveau cadre de partenariats public-privé a été conçu afin d’accélérer et d’élargir la mise en œuvre des investissements majeurs. Désormais, les investisseurs et les entrepreneurs étrangers ne rencontrent plus de discrimination juridique, ce qui était auparavant le cas. Des mesures d’allégement fiscal, des garanties et des avantages sont également consentis aux investisseurs au travers du nouveau Code des investissements, du régime d’entreprise franche d’exportation et de la loi BOT. Un guichet unique centralise, facilite et accélère les formalités administratives.

Toutes ces mesures ont eu pour effet de booster les investissements. Selon le Rapport 2021 de la Cnuced sur l’investissement dans le monde, le Sénégal compte parmi les nations africaines ayant reçu le plus d’IDE en 2020, soit une hausse annuelle de 39 % (1,5 milliard de dollars contre 1,1 milliard). Le stock total d’IDE s’élevait à 8,7 milliards de dollars à la fin de 2020.

Investir pour un développement endogène

L’accroissement spectaculaire des IDE au Sénégal est en partie lié à l’augmentation des investissements dans le secteur des hydrocarbures et des énergies renouvelables. Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé, en février 2018, un accord pour développer le champ gazier transfrontalier de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), dont les réserves sont estimées à 1 400 milliards de mètres cubes. Ce champ gazier, situé au large du Sénégal dans le bloc Saint-Louis Offshore Profond, est détenu par BP (60 %), Kosmos Energy (30 %), et la compagnie pétrolière nationale sénégalaise, Petrosen (10 %). La production de gaz doit débuter en 2023.

Le champ pétrolier de Sangomar, dont la première phase de développement a été lancée en 2021, s’annonce également prometteur. Le Sénégal, qui devient un État pétrolier, entend cependant éviter les écueils qui vont généralement de pair avec cette économie de rente. La stratégie sénégalaise consiste à attirer les investissements étrangers au profit d’un développement local. « La relance de l’économie, nous devons la faire ensemble en nous investissant tous dans le “produire local” et le “consommer local”, mais également dans des partenariats forts en intégrant toujours la dimension “contenu local” pour faire du développement endogène de notre pays une réalité », a déclaré Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

L’Institut national du pétrole et du gaz (INPG) a été créé en 2017. Il a pour objectifs de développer l’expertise nationale et de favoriser l’emploi des Sénégalais et Sénégalaises dans les secteurs pétrolier et gazier. Il s’agit pour le pays de garantir une production nationale capable de générer des richesses, et surtout des emplois durables. C’est dans cet esprit que le pays entend créer de nouvelles industries liées aux hydrocarbures, telles que la pétrochimie, les produits pharmaceutiques ou les engrais. D’importants investissements sont nécessaires dans ces domaines.

L’exploitation des ressources minérales représente également une part importante des IDE. Le sous-sol sénégalais recèle une très grande variété de minerais. Toutefois, à ce jour, seuls l’or, les phosphates et leurs dérivés (acides et engrais), les matériaux de construction (briques de pierre, ciment, argile, granulats, gypse, sable et gravier) ainsi que les sables minéralisés sont exploités de manière industrielle.

Depuis son adhésion en 2013 à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), Dakar a minutieusement construit la structure destinée à assurer une bonne gestion des ressources. Le pays a créé un climat propice à l’investissement, au travers d’un cadre législatif et règlementaire clair et transparent, formalisé par un Code minier. Par exemple, le projet de Falémé, dans la région de Kédougou, vise à réaliser avant 2023 un complexe minier et sidérurgique. Il porte sur une production annuelle de 15 à 25 millions de tonnes de minerais de fer, nécessaires à la production des futures conduites gazières et pétrolières au Sénégal. C’est la société turque Tosyali Sénégal Iron Steel (TISS SA) qui est porteuse de ce projet. Elle figure d’ailleurs dans la liste publiée début août 2022 par la Direction générale des impôts et domaines qui recense les entreprises exonérées de TVA, installées en Zone économique spéciale (ZES).

Des avantages majeurs

Les ZES constituent aujourd’hui le fer de lance de la stratégie d’incitation aux investissements initiée par le Gouvernement. En leur sein, les entreprises bénéficient d’avantages fiscaux et douaniers, pour une durée maximale de 25 ans. Il peut s’agir d’exonérations de droits et taxes sur les importations de biens, de matières premières et d’équipements, de l’application d’un taux réduit d’impôt sur les sociétés, ou encore de l’exonération de certains impôts et taxes tels que la taxe professionnelle ou les impôts fonciers. Trois ZES ont été prévues pour booster le développement économique du pays. Après Diass et le Parc industriel intégré de Diamniadio (P2ID), l’objectif est de faire de la commune de Sandiara, à 110 km de Dakar, une nouvelle ZES de référence. Déjà, une trentaine d’entreprises ont été officiellement enregistrées et 10 usines fonctionnent ou sont en construction. Il est aussi prévu que Sandiara accueille un centre financier international. Une dizaine d’autres ZES sont envisagées.

Ces zones industrielles ont pour but de réduire les importations et d’assurer une production répondant aux besoins nationaux. Les activités industrielles prioritaires sont l’agroalimentaire, les matériaux de construction, les emballages… Parmi les entreprises installées en ZES et bénéficiant d’avantages fiscaux figurent par exemple Polytek, qui conçoit des tubes en PVC, Baobaoshu, qui fabrique des emballages en carton, Galion Sénégal, qui produit des emballages plastiques destinés aux industries agroalimentaires et chimiques…

Les infrastructures de transport ont représenté ces dernières années un axe majeur pour les investissements internationaux. Il convient de mentionner de grands projets tels que le Train express régional (TER), l’Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), l’autoroute à péage, ou encore le Bus Rapid Transit (BRT) Dakar-Guédiawaye. Ce dernier, d’un coût global d’environ 300 milliards de francs CFA, entrera en service en 2023 et sera 100 % électrique. La licence d’exploitation du BRT a été attribuée pour 15 ans à un groupement d’entreprises mené par la société française Meridiam. Parmi les grands projets de transports, maritime cette fois, on trouve celui de l’opérateur dubaïote DP World, qui prévoit la construction d’un port en eau profonde à 50 km de Dakar, sur lequel sera adossée une ZES. Le coût de la première phase du chantier est estimé à 837 millions de dollars. Il s’agira du « plus grand investissement portuaire de DP World en Afrique », a précisé le Sultan Ahmed Bin Sulayem, P-DG de la société.

Enfin, l’agriculture et l’élevage constituent des pôles d’investissement primordiaux. Le Sénégal veut s’imposer comme un leader agricole dans la sous-région. Pour ce faire, l’État souhaite développer trois à quatre corridors céréaliers et intensifier le nombre et la rentabilité des bassins agricoles irrigués pour la production de céréales. Début août, les travaux de l’Agropole Ouest (Malicounda, Nguéniène et Sandiara) ont été officiellement lancés par le Président Macky Sall. La création d’agropoles est un des projets structurants du PSE, avec pour objectif de créer de la valeur ajoutée par la transformation des produits agricoles et de réduire la dépendance aux importations alimentaires. Les travaux des Agropoles Sud (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou) et du Centre (Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel) ont démarré.

Tourisme et immobilier
Des investissements considérables
Selon le World Economic Forum, le Sénégal est la 6e nation la plus accueillante au monde pour les touristes. Le Pays de la Teranga offre en effet des conditions de vie plaisantes, notamment dans sa capitale modernisée sous l’ère Macky Sall et qui est devenue un pôle d’attractivité majeur, grâce notamment à son TER et son aéroport international.
Dakar dispose d’établissements haut de gamme, notamment dans les quartiers du Plateau et des Almadies. La ville bénéficiait déjà depuis plusieurs années d’hôtels internationaux de renom tels que le Radisson, le Terrou Bi, le Pullman, et d’excellents restaurants comme Farid, Le Lagon, Le Cabanon, ou encore La Parilla qui propose des viandes exceptionnelles venant d’Argentine. L’aménagement de la Corniche va permettre le lancement de nouveaux projets d’envergure, à l’image de DakTower, un complexe immobilier financé par des capitaux chinois et canadiens. Ce bâtiment de 122 m de hauteur — le plus haut de Dakar — comprendra des appartements contemporains luxueux avec terrasse, une piscine et un jardin suspendu, avec vue directe sur l’océan Atlantique. Il intégrera également une galerie marchande et ses boutiques de prestige, qui répondront aux attentes d’une clientèle exigeante et internationale. Incontestablement, Dakar est une capitale tournée vers l’avenir.
Le nouveau positionnement du développement touristique du Sénégal repose sur une stratégie nationale d’accroissement de l’offre et de la qualité. À divers endroits dans le pays, de beaux établissements ouvrent leurs portes. On peut citer l’hôtel Riu Baobab, à Pointe-Sarène, financé par des capitaux espagnols. Sur l’ensemble de la Petite Côte, qui bénéficie d’un cadre enchanteur, de nouveaux projets hôteliers voient le jour. En Casamance, l’avenir s’annonce radieux grâce aux négociations menées dans l’ombre par le Président Macky Sall. Le 4 août, un accord historique a été signé à Bissauo, sous l’égide du Président Umaro Sissoco Embalo, entre les autorités du Sénégal, représentées par l’amiral Papa Farba Sarr, et les protagonistes de la rébellion en Casamance. Cet accord va permettre d’une part de réinstaurer un climat de paix et de stabilité pour les populations casamançaises, et d’autre part d’attirer des investisseurs qui soient à même de développer de nouveaux projets, à l’image du Club Med qui est installé en Casamance depuis de nombreuses années.

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