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Conseil National du Patronat du Mali : une nouvelle dynamique

À la tête du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) depuis le 26 septembre 2020, Diadié dit Amadou Sankaré a initié une nouvelle vision visant à permettre à l’organisation patronale de prendre toute sa place dans l’effort de relance de l’économie nationale.

Par Amadou Diop

Le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) fondé en 1980, est la grande organisation représentant les dirigeants des entreprises du pays. Il joue un rôle de premier plan dans le dialogue social au Mali et dans le développement économique national. Fidèle à ses valeurs que sont la liberté d’entreprise, l’innovation dans l’action, l’éthique dans les affaires, l’égalité des chances et la solidarité nationale, le CNPM a initié une nouvelle vision depuis l’élection, fin septembre 2020, de Diadié dit Amadou Sankaré à la présidence de l’organisation. Pour ce dernier, sa candidature à ce poste répondait à « une croyance inébranlable en l’avenir de ce pays reposant sur un secteur privé fort, bien organisé et solidaire, et ce malgré les nombreux défis qui se posent à lui ».

Des crises à surmonter

Le président du CNPM a convié, les 25, 26 et 27 mars 2021, ses collègues membres du bureau du CNPM et du Comité statutaire à une session de renforcement de l’esprit d’équipe. Une vingtaine de membres ont participé activement à cette session qui avait pour but d’affermir la dynamique d’équipe, de discuter et d’avoir une compréhension commune et partagée des défis qui se posent au pays et à son secteur privé. Cet échange fut l’occasion de partager une vision sur les cinq prochaines années, qui a pour but de faire du secteur privé le symbole du dynamisme entrepreneurial national, le moteur du développement socioéconomique du Mali, et le garant de l’épanouissement individuel des entrepreneurs et des Maliens en général. « Le monde en général est confronté à différentes grandes mutations structurelles et conjoncturelles porteuses à la fois de grandes opportunités mais aussi de gros risques et menaces, surtout pour les pays non préparés à affronter ces mutations », estime Diadié dit Amadou Sankaré.

Parmi ces dernières, il convient de citer la transition numérique, avec l’intrusion des technologies du futur dans toutes les activités d’entreprises quels que soient les secteurs et qui en modifieront les modèles économiques ; la nécessaire transition climatique imposée par les grands bouleversements environnementaux en cours ; l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ce vaste marché libre continental « qui ne profitera qu’aux pays africains qui se seront donné les moyens d’en saisir les opportunités », selon le leader du CNPM. La crise sécuritaire qui hypothèque, autant qu’elle durera, toute reprise économique, ainsi que la crise sanitaire en cours causée par la pandémie de la Covid-19 et qui va induire des changements systémiques et irréversibles dans toutes les activités économiques et sociales, constituent deux immenses défis pour le Mali, qui « fait face depuis quelques années à une crise multidimensionnelle qu’on peut qualifier d’existentielle ».

Une vision commune

Le secteur privé, considéré comme moteur de l’économie en général, traverse lui aussi une crise « qui l’empêche de jouer le rôle stratégique qui devrait être le sien dans ce contexte particulièrement critique ». L’avenir de l’économie malienne « doit se conjuguer avec modernisation, innovation, et dialogue responsable entre États, acteurs et partenaires, seuls gages pour l’édification d’une nation forte ». Pour Diadié dit Amadou Sankaré, il est indispensable que le secteur privé malien dispose d’un « leadership fort », que se doit d’assurer le CNPM.

En mars dernier, les membres du CNPM ont adopté cinq grands axes. L’axe 1 doit permettre de rassembler le secteur privé malien dans toute sa diversité en vue de créer une force commune capable de mieux porter sa voix sur les chantiers clés tels que l’amélioration du cadre des affaires ou le partenariat public-privé. L’axe 2 va consolider le secteur privé en offrant à ses acteurs des opportunités de renforcement de leurs capacités techniques, de management et de gouvernance, en vue de renforcer leur compétitivité tant sur le plan national qu’international. L’axe 3, quant à lui, va moderniser le secteur privé en promouvant, en encourageant et en offrant des opportunités de développement de l’innovation, de best practices, d’éthique et de respect des normes et standards, en vue de mieux le positionner dans cet environnement de compétition internationale. Avec l’axe 4, les différents acteurs du secteur privé malien vont développer la coopération dans un esprit de solidarité et de création de synergies. Enfin, l’axe 5 vise à accroître la contribution du secteur privé malien à la consolidation de l’intégration économique sous-régionale et africaine en valorisant tous les avantages distinctifs nationaux.

Ces cinq axes majeurs structurent dix grands défis qui doivent servir de fils conducteurs à la feuille de route du nouveau bureau. Le 1er des défis pour le secteur privé est de se renforcer, de parler d’une voix commune et d’être indépendant, notamment sur le plan financier. Dans un 2e temps, le secteur privé doit avoir un impact sur l’amélioration du cadre des affaires. Le 3e défi vise à faire du CNPM une organisation patronale performante en termes de management et de gouvernance, et par conséquent, dans un 4e temps, à mettre à niveau les capacités techniques, managériales et de gouvernance des acteurs économiques. Le respect des normes et des standards constitue le 5e point identifié par le CNPM. Le 6e défi est celui de l’éthique et de la bonne gouvernance au sein du secteur privé, ainsi que celui de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Le dynamisme, l’innovation et la compétitivité sur les chantiers de la nouvelle économie est le 7e défi du patronat. En 8e point, le secteur privé doit créer une complémentarité, et des synergies win-win. D’ailleurs, la création d’un partenariat dynamique avec les partenaires publics et privés, nationaux et étrangers, est le 9e défi identifié par le CNPM. Enfin, 10e défi, et non des moindres, le secteur privé doit contribuer activement à l’intégration économique régionale.

C’est une véritable refondation du patronat malien que propose le nouveau président du CNPM. Mais c’est la « condition sine qua non pour restaurer son image et lui permettre de reprendre toute sa place dans l’édification nationale dans ce contexte de crises multiformes, mais aussi porteur de formidables opportunités », juge Diadié dit Amadou Sankaré, plus que jamais déterminé « à bâtir avec la synergie d’actions de tous un secteur privé unifié, fort, dynamique, qui prend toute sa place dans le relèvement des défis auxquels fait face [le] pays et dans son intégration positive aux économies régionale, continentale et internationale ».

Biographie
Diadié dit Amadou Sankaré est originaire de Niafunké, dans la région de Tombouctou. Cet entrepreneur à succès a créé en 1993 la Société africaine d’études et de réalisations (SAER-Emploi). Depuis, l’entreprise a pris son essor, pour devenir un groupe international. SAER Group compte une trentaine de sociétés officiant dans les secteurs de l’emploi, des assurances, de l’agro-industrie, des mines, des finances ou du commerce. Le groupe est présent dans tous les pays de l’Uemoa, ainsi qu’au Ghana, au Tchad, en Centrafrique, au Cameroun, au Royaume-Uni et au Canada. Actif sur le plan politique, Diadié dit Amadou Sankaré a récemment été élu secrétaire général de la section locale de Niafunké de l’Union pour la République et la démocratie (URD), le parti de l’ancien chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, décédé fin décembre 2020.

Crédit photo : © DR

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