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77e Assemblée générale des Nations unies : des enjeux capitaux

Les chefs d’État et de gouvernement présents pour la 77e Assemblée générale des Nations unies, du 13 au 19 septembre 2022 à New York, n’ont pas manqué de sujets de discussion, sur des thématiques aux enjeux primordiaux.

Par Stanislas Gaissudens

Pénuries alimentaires et énergétiques, urgence climatique, perte de biodiversité, besoins humanitaires et de protection : les Nations unies doivent travailler sur de nombreux fronts. En premier lieu, l’urgence climatique est palpable par tous les humains où qu’ils se trouvent sur la planète. L’Europe a connu, cet été 2022, une sécheresse historique donnant lieu à des températures records, et des incendies nombreux. Aux États-Unis, la canicule a également provoqué des incendies d’une ampleur rarement atteinte, notamment en Californie. En Amazonie, le nombre de feux comptabilisés n’a jamais été aussi important. Dans le même temps, les inondations prennent un tour dramatique en Asie. Au Pakistan, la crue du fleuve Indus qui survient chaque année en période de mousson a été dévastatrice, causant la mort de milliers de personnes.

L’urgence climatique

« L’urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais c’est une course que l’on peut encore gagner », estimait en septembre 2019 le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. L’ONU est-elle encore en mesure de changer la donne ?

Elle a fait des changements climatiques, dont les effets ne cessent de s’imposer à nous, l’une de ses grandes préoccupations depuis l’adoption, lors de son Assemblée générale de septembre 2015, des 17 Objectifs de développement durable (ODD). Mais aux dires de la plupart des experts, ces objectifs ne seront sans doute pas atteints d’ici à 2030. Selon le Sustainable Development Solutions Network (SDSN) South Africa, créé par les Nations unies en 2012, les États-Unis, le Brésil et la Russie sont les pays qui démontrent le moins de soutien à l’Agenda 2030 et aux ODD. Et alors que la hausse des températures est directement à l’origine de la dégradation de l’environnement, des catastrophes naturelles, des conditions météorologiques extrêmes, de l’insécurité alimentaire et hydrique, des perturbations économiques, des conflits et du terrorisme, le sujet primordial du changement climatique angoisse moins les États membres que la crise pandémique de la Covid-19, qui a occupé le devant de la scène ces deux dernières années, ou la guerre en Ukraine, relancée fin février par Vladimir Poutine. Cette dernière est aujourd’hui au centre des préoccupations, et compte parmi les grands enjeux de cette Assemblée générale des Nations unies.

La guerre au premier plan

La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine a des effets dévastateurs, sur le plan humain pour les populations ukrainiennes, bien sûr, mais aussi à l’échelle globale. Les pays qui peinaient à se remettre de la pandémie de Covid-19 et à progresser sur la voie de la réalisation des ODD doivent maintenant faire face à de nouveaux défis : la menace de crises mondiales dans les domaines de l’alimentation, de l’énergie et des finances.

Les Nations unies sont au cœur des négociations, et c’est leur son égide qu’un accord a été obtenu le 22 juillet afin de permettre la reprise des exportations de céréales ukrainiennes. Ce plan vise à stabiliser la flambée des prix des denrées alimentaires dans le monde et à éviter la famine, qui touche des millions de personnes, notamment en Afrique, un continent où de nombreux pays sont dépendants des céréales ukrainiennes.

L’ONU considère depuis le premier jour de l’offensive que l’attaque russe est une violation de l’intégrité du territoire et de la souveraineté de l’Ukraine, et qu’elle est contraire aux principes de la Charte des Nations unies. Le 2 mars, l’Assemblée générale a adopté une résolution dénonçant « l’agression » commise par Moscou, et le 7 avril, une nouvelle résolution a suspendu la Russie du Conseil des droits de l’homme, à la suite des atrocités commises par les forces russes dans la ville de Boutcha. Il s’agit de la deuxième suspension d’un membre de ce conseil après l’éviction de la Libye, en 2011.

Pour l’Europe, qui observe une guerre de grande envergure à ses portes pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le conflit en Ukraine est « l’un des plus grands défis pour la paix et la sécurité à l’échelle de la planète de ces dernières décennies ». De plus, les risques liés à l’exploitation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, aujourd’hui sous contrôle russe, sont une source d’inquiétude majeure. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a pu inspecter la centrale le 1er septembre afin de s’assurer qu’une catastrophe nucléaire n’ait pas lieu.

Réunis fin août à New York, les 191 États parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui vise à empêcher la propagation des armes nucléaires, favoriser un désarmement complet et promouvoir la coopération pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, ont échoué à adopter une déclaration commune. En cause ? Le blocage de la Russie, qui a dénoncé un texte « politique ». La déclaration du TNP soulignait l’inquiétude que provoquaient les activités militaires autour des centrales ukrainiennes, notamment Zaporijjia, la « perte de contrôle » par l’Ukraine de ces sites et « l’impact important sur la sécurité ». Cet énième blocage de Moscou met en lumière les lacunes de la gouvernance mondiale, et dénote la nécessité de moderniser et de réformer les Nations unies.

L’UE veut réformer les Nations unies

Le 18 juillet, le Conseil de l’Union européenne a défini les priorités pour sa 77e Assemblée générale à venir. L’UE souligne la nécessité d’opérer des changements de fond au sein des Nations unies. L’objectif est de faire en sorte que l’Organisation bénéficie désormais d’un financement durable et plus inclusif, plus transparent et plus responsable.

L’ONU reste la seule organisation qui rassemble l’ensemble des pays. Elle n’a d’autre choix que de continuer à promouvoir le dialogue. Mais face à « la multiplication des conflits violents et des menaces de recours à la force à travers le monde, aux violations répétées de la Charte des Nations unies et du droit international, associées à une culture généralisée de l’impunité, il est nécessaire d’adopter une approche nouvelle et plus ferme en faveur de la paix et de la sécurité, fondée sur les droits de l’homme et les principes fondamentaux du droit international », estime l’UE. Le fait que la Russie soit en mesure d’entraver les efforts du Conseil de sécurité de l’ONU dénote l’inadaptation des Nations unies face aux défis actuels.

Pour y répondre, l’UE propose un nouvel agenda, axé sur la prévention et la diplomatie. Pour les Européens, il convient de faire en sorte que les missions de maintien de la paix soient plus efficaces. Le financement reste là encore une question primordiale, au cœur des échanges de la 77e Assemblée générale.

Un Hongrois pour présider l’Assemblée générale
Le 7 juin, l’ambassadeur Csaba Korosi, directeur de la Durabilité environnementale au bureau du Président de la Hongrie, a été élu (par acclamation) pour diriger le principal organe délibérant et décisionnel de l’ONU, à savoir l’Assemblée générale, qui comprend les 193 États membres des Nations unies. Le président de l’Assemblée générale s’est engagé sur la thématique « Solutions grâce à la solidarité, la durabilité et la science ». « Le seul moyen de sortir de notre situation difficile actuelle est de poursuivre les réformes et la transformation de cette Organisation et de renforcer notre coopération. Nous devons faire beaucoup mieux pour atteindre nos objectifs, nos engagements et nos promesses convenus conjointement », a-t-il déclaré.

Crédit photo : © AFP - Bryan R. Smith

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