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Entretien avec Vénuste Muyabaga, Ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi

Le ministre Vénuste Muyabaga évoque les deux grands axes essentiels du département qu’il dirige, à savoir la fonction publique, ainsi que l’emploi et le travail décent pour tous les Burundais.

Propos recueillis par Clément Airault

Quelles mesures avez-vous engagées afin de mieux réguler le secteur public burundais et améliorer le service public ? Quelles sont vos priorités sur ce sujet ?

Le Burundi vient de se doter d’une nouvelle « Vision Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 » qui se dessine vers sa concrétisation à travers le Plan national de développement révisé (PND) 2018-2027.

S’inscrivant dans la logique de ce PND révisé et compte tenu de ses missions, leministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi a, à travers le Programme national de réforme de l’administration (PNRA), formulé sa vision, qui est de« bâtir une administration publique qualifiée, performante, responsable, orientée vers l’intérêt général et le service au citoyen, et promouvoir un travail décent pour tous ».

C’est ainsi que des interventions en matière de réforme administrative ont eu lieu, avec notamment la loi n° 1/03 du 8 février 2023 modificatrice de la loi n° 1/28 du 23 août 2006 portant statut général des fonctionnaires, la Politique salariale équitable dans le secteur public prenant en compte la classification et la cotation des emplois ainsi que la gestion des performances.

Quelle est votre stratégie pour lutter contre les emplois fictifs dans la fonction publique ? En quoi le Gouvernement actuel fait-il preuve d’efficacité et d’intransigeance, par rapport aux gouvernements précédents ?

La maîtrise des effectifs reste un défi suivant la logique d’une meilleure gestion des ressources humaines. Son impact sur le Trésor public est parmi les principales préoccupations des ministères en charge de la fonction publique.

Compte tenu de nos missions, la gestion des ressources humaines de l’administration publique doit s’adapter à l’évolution de l’environnement, aux nouvelles technologies et aux exigences des citoyens et des fonctionnaires de l’État. Dans cette logique du suivi des effectifs, le ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi a entamé le processus de digitaliser l’ensemble des volets de la gestion des ressources humaines de l’État.

Actuellement, seule la gestion de la paie est automatisée, la gestion de la carrière des agents de l’État restant manuelle. Ce grand chantier nécessite donc au préalable que la chaîne de gestion des ressources humaines puisse être bien définie, clarifiée, que le rôle des différents acteurs soit précisé et que les tâches soient décrites à tous les niveaux.

En outre, dans le cadre de la décentralisation, il est prévu de mettre en place une fonction publique communale pour permettre aux citoyens d’accéder à des services de proximité.

Une interconnexion des services a déjà commencé. Par exemple, la numérisation des dossiers des fonctionnaires a été faite et les services de la fonction publique au niveau central sont déjà interconnectés. Dans le même ordre d’idées, il est prévu un recensement biométrique des fonctionnaires afin d’éliminer de la base de données les fonctionnaires fictifs.

Toutes ces actions visent à améliorer la gouvernance dans la gestion des ressources humaines de l’État.

Comment répondez-vous aux attentes des fonctionnaires, notamment sur la question du versement régulier des salaires, et sur celle des revenus dont ils souhaitent la revalorisation ?

Dans le cadre de l’amélioration des performances, les fonctionnaires sont payés au plus tard le 30 de chaque mois, et leurs revenus ont été revalorisés depuis juillet 2023 lorsqu’on a mis en œuvre la politique salariale. Pour cet exercice budgétaire 2024-2025, une revalorisation de 60 % du droit à acquérir a été octroyée à la fin de ce mois de juillet.

Quelles orientations propose votre ministère afin de favoriser les emplois ayant le plus d’impact sur le développement économique du pays ? Comment collaborez-vous avec les autres ministères associés, au niveau de la formation ?

La priorité a été portée aux ministères socio-productifs tels que celui en charge de l’agriculture et de l’élevage qui a été doté de 679 nouvelles recrues pour l’année budgétaire écoulée, celui en charge de l’éducation avec 2 974 recrues, ainsi que celui  en charge  de la santé avec 381 recrues,  pour leur  permettre un bon rendement. Le personnel recruté au ministère en charge de l’a griculture passe obligatoirement par une formation préparatrice pour leurs futurs emplois dans le Centre public de formation polytechnique et de reconversion professionnelle de Rusi.

En outre, dans sa politique active de promotion et de création d’emplois, le ministère, en tant que structure en charge de la promotion du travail décent et du suivi de la mise en œuvre de la Politique nationale, vise la multiplication des programmes générateurs d’emplois de masse, tels que les travaux de haute intensité de main-d’œuvre, en explorant surtout les opportunités en milieu rural par l’identification et le développement des filières porteuses d’emploi à travers des transformations agricoles vers l’agrobusiness.

Aujourd’hui, les TIC sont également ciblées comme des niches exploratoires et pourvoyeuses d’emploi, sans oublier la formalisation du secteur informel actuellement pourvoyeur de plus de 86,4 % des emplois disponibles sur le marché du travail burundais.

Des projets et programmes de résilience au changement climatique vont être développés, dans l’objectif de protéger notre environnement, visant la création d’emplois verts.

Dans sa politique de création d’emplois décents, le Gouvernement développera des programmes d’insertion des jeunes à travers des métiers, ainsi que des programmes de reconversion pour les retraités et les anciens dignitaires, tout en incitant les fonctionnaires, en stimulant les départs précoces, à libérer des emplois de la fonction publique au profit de jeunes en quête d’emploi.

Concernant la collaboration avec les autres ministères en matière de formation, il y a une commission interministérielle de perfectionnement professionnel tel que prévu par le statut général des fonctionnaires. Cette commission est composée des gestionnaires de ressources humaines des ministères sectoriels. Elle établit un plan annuel interministériel de perfectionnement pour des formations, selon les besoins du pays.

Quels sont les grands axes de la Politique nationale de l’emploi ?

Le Gouvernement du Burundi dispose d’une Politique nationale de l’emploi depuis le 14 novembre 2014. Cette politique repose sur cinq axes principaux : placer l’emploi au cœur des politiques macroéconomiques et sectorielles pour influer sur la demande de l’emploi ; développer les compétences et l’employabilité ; promouvoir le secteur privé, la protection sociale, et développer les entreprises pour la création d’emplois décents ; instituer une politique de dialogue et de gouvernance du marché du travail ; et enfin promouvoir l’emploi des jeunes, des femmes et des personnes vivant avec un handicap, et leur inclusion sur le marché du travail.

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