Deux ans après leur Deux ans après leur enlèvement, 98 civils demeurent aux mains du Hamas dans la bande de Gaza, selon les dernières estimations officielles israéliennes. Parmi eux, seuls 33 devaient être libérés lors de la première phase de l’accord signé en janvier 2025, ce qui laissait des dizaines de familles dans l’incertitude la plus totale. Cette situation tragique relève notamment de l’essoufflement progressif de la mobilisation internationale autour du sort de ces otages.
L’attaque barbare du Hamas qui a éclaté en Israël le 7 octobre 2023 a plongé la région dans une spirale de violence sans précédent. Depuis cette date, les otages civils — hommes, femmes, enfants, personnes âgées — sont détenus dans des conditions inhumaines où se mêlent viols, tortures physiques et morales, et sont affamés. Leur captivité a désormais dépassé le cap des 700 jours, alimentant l’angoisse de leurs proches et soulevant des questions cruciales sur l’efficacité des mécanismes internationaux de protection des civils.
Face à ce qu’elle perçoit comme un abandon progressif, la société civile israélienne et plusieurs organisations juives à travers le monde tentent de maintenir la pression. Le groupe arabo-israélien Atidna, engagé pour la coexistence, a aussi haussé le ton : « Le silence n’est pas une option », ont déclaré ses représentants, appelant les dirigeants à « parler clairement et fermement contre le meurtre et la terreur ». Cette réaction traduit la frustration croissante des organisations face à l’indifférence internationale ou aux doubles discours de certains dirigeants politiques.
Quelques voix gouvernementales se sont toutefois fait entendre, à commencer en Amérique par l’engagement du Président Trump et le soutien inconditionnel envers Israël du Président argentin Javier Milei, ou encore en Europe avec l’Allemagne, fort soutient de l’État hébreu. Le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères David Lammy a qualifié de « révoltantes » les vidéos du Hamas, tandis que le Président Emmanuel Macron a reçu ces derniers jours à l’Élysée des familles d’otages pour leur renouveler le soutien de la France. Mais ces condamnations ponctuelles peinent à se transformer en action diplomatique coordonnée.
L’érosion de l’attention internationale interroge sur la hiérarchisation des crises humanitaires. Alors que d’autres conflits dominent l’actualité, le dossier des otages de la bande de Gaza est relégué au second plan diplomatique. Cette situation réduit les chances de libération des captifs et risque d’instaurer un dangereux précédent dans le traitement des prises d’otages concernant des civils.
L’avenir de ces 98 personnes dépend désormais de la capacité de la communauté internationale à maintenir une pression constante au-delà des cycles médiatiques et des priorités géopolitiques changeantes.