Le Ministre en charge du secteur clé que représente la fonction publique, et en particulier l’emploi des jeunes, nous dévoile les grands axes de sa stratégie.
Propos recueillis par Laurent Bou Anich
Le Chef de l’État avait promis des emplois dans la Fonction publique pour de jeunes diplômés. Quels sont aujourd’hui les résultats de la politique de recrutement mise en œuvre ?
En application de la promesse du Chef de l’État, il a été procédé au recrutement de 5 000 jeunes diplômés dans les différents départements ministériels de la Fonction publique.
Les recrutements sont opérés conformément à la Loi de finances qui détermine le quota attribué à chaque département ministériel.
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Quels sont les grands défis liés au dialogue social dans cette phase de transition ? Et quelles relations entretenez-vous avec les partenaires sociaux ?
Considérant que la question du dialogue social constitue le socle d’une paix durable pendant la phase de transition, le ministère qui en a la charge a entrepris de mettre en œuvre, d’une part, les recommandations du Dialogue national inclusif et social (DNIS), à savoir la relecture de certains textes législatifs et règlementaires, et d’autre part, les différents points du Pacte social triennal, signé le 4 octobre 2021.
Il s’agit, en d’autres termes, de la relance des activités du Haut Conseil d’orientation stratégique tripartite (HCOST) et de celles du Comité technique tripartite (CTT).
Le dialogue social que prône le ministère s’inscrit en effet dans le processus tripartite auquel prennent part le Gouvernement, les représentants des travailleurs et les employeurs.
Grâce à cette politique participative, un climat de confiance règne aujourd’hui entre le Gouvernement et ses partenaires sociaux.
Quelle est l’importance du ministère de la Fonction publique et du Dialogue social dans la stabilité de l’économie nationale ?
Le ministère de la Fonction publique et du Dialogue social joue un rôle important dans la stabilité de l’économie nationale.
Sur le plan social, la loi n° 38/PR/96 portant Code du travail garantit l’emploi aux nationaux, en accordant le monopole du placement à l’Office national pour la promotion de l’emploi (Onape). En outre, il est fait obligation à toute entreprise faisant appel à un travailleur expatrié de lui adjoindre un travailleur tchadien en vue d’un transfert de compétences.
Un autre aspect de la stabilité de l’économie nationale est l’orientation des acteurs du marché de l’emploi et la mise en relation des demandeurs d’emploi avec les entreprises pour une insertion professionnelle réussie.
Compte tenu de la problématique de l’insertion des jeunes dans la vie active, le ministère en charge de la Fonction publique et du Dialogue social, à travers l’Onape, a mis en place trois programmes phares, à savoir le Programme Auto-Emploi, le Programme Crédit agricole et le Programme d’Appui aux diplômés sans expérience.
Pour garantir la stabilité de l’économie nationale, l’Inspection du travail intervient en cas de conflit pour prodiguer des conseils, concilier les parties et veiller au respect des règles de sécurité et de santé, ainsi qu’aux conditions de travail à travers le contrôle.
Quels sont vos principaux objectifs pour cette année 2023 ? Quelles sont les urgences ?
Pour l’année 2023, conformément aux recommandations et résolutions du DNIS, le ministère de la Fonction publique et du Dialogue social s’est fixé comme objectifs la réalisation des différents points inscrits dans le Pacte social triennal, l’assainissement du fichier des agents de l’État (fonctionnaires et contractuels) à travers l’opération du recensement biométrique sur l’ensemble du territoire national, la numérisation les archives de la Fonction publique afin de les adapter aux nouvelles donnes, et la réorganisation des services de la Fonction publique pour répondre aux besoins des usagers.