Eddy Mundela Kanku représente une nouvelle génération d’hommes politiques congolais, ouverts sur le monde et résolument modernes. Sur le plan diplomatique, il n’a de cesse de le prouver.
Par Chantal Kabasua
Élu à la première vice-présidence du Sénat en juin 2021, le sénateur Eddy Mundela Kanku est de ce fait la deuxième personnalité de la Chambre haute du Parlement de la RDC. Jeune par rapport à tous les autres membres du bureau de cette assemblée, il est un homme à plusieurs casquettes.
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Ses collaborateurs, dès ses premiers pas au bureau du Sénat, ont dit voir en lui un homme très dynamique et ouvert d’esprit, incarnant de fortes valeurs humaines. Cette réputation, il l’a aussi bien dans l’hémicycle du Palais du peuple que dans sa vie privée.
Au bureau du Sénat, Eddy Mundela Kanku est chargé des questions législatives, des relations avec la Cour constitutionnelle, des institutions d’appui à la démocratie, des groupes politiques et provinciaux. Il s’occupe aussi des relations extérieures et interparlementaires, suivant l’article 33 du règlement intérieur de la Chambre haute du Parlement. Dans le cadre de ses prérogatives règlementaires, le Premier Vice-Président du Sénat a, au cours des neuf premiers mois de son mandat, effectué d’énormes réalisations dans le domaine des relations extérieures et interparlementaires. Par son entremise, que ce soit en visioconférence ou en présentiel, la RDC est désormais présente dans toutes les instances décisionnelles des secteurs entrant dans ses attributions légales.
Ses qualités intrinsèques lui ont valu le poste de président du groupe géopolitique africain de l’Union interparlementaire (UIP), lors de la 143e assemblée de l’institution qui s’est tenue à Madrid, en Espagne.
Représenter les parlementaires congolais
Eddy Mundela Kanku ne ménage aucun effort sur les tribunes des forums parlementaires internationaux pour rappeler les problèmes que traverse son pays. C’est le cas notamment du terrorisme, auquel la RDC est confrontée depuis plusieurs années dans sa partie est, particulièrement dans les provinces de l’Ituri, du Nord et Sud Kivu où des massacres à répétition et des pillages de produits miniers et agricoles sont constamment perpétrés.
À Madrid, le Premier Vice-Président du Sénat congolais a appelé à la synergie sur le recours aux mécanismes de coopération internationale, en vue d’une stratégie de riposte globale, en termes de renforcement des capacités en matière d’information, mais aussi de fournitures adaptées. Bien avant cette conférence, il avait pris part à la 23e session ordinaire du comité exécutif et à la 4e réunion de la commission ad hoc des finances du Forum des parlements des États membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (FP-CIRGL), à Nairobi, au Kenya, en octobre 2021. Sa participation à ces assises aura été capitale pour la RDC, en ce sens qu’elle a épargné au Parlement congolais des sanctions qui auraient pu découler du non-paiement des cotisations du pays à ce forum. C’est donc grâce à sa clairvoyance et son esprit managérial que la RDC a évité de justesse une situation d’humiliation aux conséquences politiques et géostratégiques incalculables.
Toujours dans ses missions régaliennes, Eddy Mundela Kanku a représenté la RDC à l’audition parlementaire des Nations unies en février 2022. Là, il a évoqué les efforts effectués par Kinshasa concernant la représentativité féminine aux postes décisionnels. Sur ce sujet, des avancées significatives sont à ce jour enregistrées, la question constituant en RDC un cheval de bataille selon les axes majeurs du programme du Président de la République, qui tient fortement à la parité hommes-femmes dans les postes de prises de décisions. Le Premier Vice-Président du Sénat a également, du fait du potentiel incontestable de Kinshasa dans la lutte contre le changement climatique, plaidé pour que dorénavant le monde ait sur la RDC un autre regard : celui d’un pays-solution.
Des préoccupations actuelles
Avec son bassin et ses forêts luxuriantes, la RDC est le premier poumon de la planète. Il faut également compter sur ses potentiels hydroélectrique de 100 000 MW et d’énergies renouvelables de 90 000 MW, ainsi que sur ses ressources minières stratégiques, comme le cobalt, le coltan ou le germanium, aujourd’hui utilisés dans l’industrie automobile pour le stockage d’énergie. Lors de l’audition parlementaire à New York, Eddy Mundela Kanku a plaidé pour la création d’une organisation mondiale sur l’environnement, qui devra avoir son siège en RDC du fait de son statut de pays-solution. Il s’est engagé à militer en ce sens et espère obtenir gain de cause pour que la RDC tire réellement profit de ses richesses. Cette même demande a été portée tout récemment à Bali, en Indonésie, en mars 2022, où il a ramené cette question devant les parlementaires réunis. « La question de changement climatique est une réalité à ce jour et les pays les plus forestiers au monde devraient être associés dans la prise des décisions sur les solutions durables à trouver. Ces pays sont entre autres : la RDC, le Brésil et l’Indonésie », a-t-il fait savoir. Le sénateur a demandé la mise sur pied d’une task force pour ces trois grands pays, ainsi que le renforcement d’un fonds vert dont la gestion leur sera confiée.
Visiblement, le bureau climatisé du Palais du peuple n’est pas la priorité d’Eddy Mundela Kanku. Son combat est de porter haut la voix de son pays dans le concert des nations car, avec ses grandes richesses, la RDC a tout ce qu’il faut pour relever la pente et se positionner sur l’échiquier international comme un géant africain.